Le dialogue intergénérationnel commence avec le rôle des femmes dans la renaissance africaine

Addis Abeba, 20 mai 2013 (CEA) -  Le Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Afrique a souligné la nécessité d'un dialogue intergénérationnel ouvert au sujet de ce que les pionniers du féminisme africain et l'agenda sur les femmes lèguent aux jeunes femmes d'aujourd'hui de façon à leur permettre de porter la vision vers l’avantdans les prochain cinquante années.

M. Carlos Lopes s'exprimait lors du dialogue intergénérationnel organisé en marge de la série d'événements qui ont lieu pour le cinquantième  anniversaire de l'Union africaine. La réunion a été organisée par laCampagne/ LeGenre : MonAgenda » (GIMAC) qui est un réseau d'organismes coordonné par Femmes Afrique Solidarité (FAS).

M. Lopes a souligné que la célébration de cinquante ans de panafricanisme serait incomplète sans payer un vibrant hommage au rôle joué par nos « aïeules »» dans la lutte pour la libération. Il a dit à l'Assemblée que l'Organisation panafricaine des femmes (OPF), créée en 1962, un an avant l'OUA, avait joué un rôle important dans le  processus d'unification car il a réuni des femmes luttant pour la liberté, pour  la paix et l'unité. Elles ont également contribué aux débats qui ont façonné l'OUA.

«Les pionniers de cette organisation, comme Mme Jeanne Martin Cissé de la Guinée, ainsi que des femmes africaines de notoriétécomme Mme Gertrude Mongella de Tanzanie, Mme Maria Ruth Neto de l'Angola et d'autres, qui ont contribué à la lutte pour la libération de l'Afrique, continuent de plaider en faveur de l'émancipation totale des femmes africaines; ces femmes seront à l'honneur dans les célébrations qui se déroulent », a-t-il dit.

Il a souligné les progrès réalisés dans la promotion de la participation des femmes et dans les processus de prise de décisions, indiquant que le Rwanda a dépassé les 50% de femmes parlementaires, les Seychelles, le Sénégal et l’Afrique du Sud les 40%, tandis que le Mozambique, la Tanzanie, le Burundi et l'Algérie dépassent les 30%. «Nous constatons une augmentation du nombre de femmes ayant un portefeuille ministériel, le dernier exemple étant le nouveau gouvernement au Kenya, » a-t-il ajouté.

Concernant l'émancipation économique, on constate que beaucoup de femmes sont toujours dans le secteur informel et dans la plupart des cas, en marge de ce secteur, essayant d’assurer les moyens d'existence etluttant pour une protection, a déclaré M. Lopes, et ajouté que les femmes se sont  lancée dans les affaires et des études montrent qu’elles réussissent très bien.

Il a cité la première banque commerciale gérée par des femmes en Ethiopie (ENAT), créée en 2012 en vue de l'autonomisation des femmes éthiopiennes dans l’entreprise. La banque devrait fournir des services financiers aux femmes – et atteindre le plus grand nombre. Il a ajouté que des institutions similaires sont en place en Tanzanie et en République démocratique du Congo. « Ces efforts visent à atténuer les effets de la crise du crédit et à encourager l'entrepreneuriat féminin», a déclaré le Secrétaire exécutif.

Note aux rédacteurs
Le GIMAC est un réseau de plus de cinquante-cinq organisations qui travaillent dans différents secteurs et est coordonné par Femmes Afrique Solidarité (FAS). Depuis 2005, le GIMAC se réunit en marge du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine pour la défense des droits de la femme et le suivi de la mise en œuvre de la Déclaration solennelle sur l'égalité entre les sexes en Afrique (SDGEA)

 

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