Yaoundé, 4 juin 2013 (CEA) – Selon le Rapport Economique sur l’Afrique 2013, publication conjointe de la Commission Economique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) et de la Commission de l’Union Africaine (CUA), la croissance inclusive et la création d’emplois constituent des défis majeurs pour le continent du fait d’une dépendance continue de à l’égard de l’exportation des produits de base. Le rapport, qui sera lancé officiellement en Afrique centrale au campus de l’Université de Yaoundé II à Soa le jeudi 13 juin prochain, exhorte les pays africains à s’engager dans l’industrialisation basée sur la transformation accrue de leurs matières premières. Cet appel est particulièrement valable pour l’Afrique centrale, et en l’occurrence le Cameroun.
Le Rapport Economique sur l’Afrique 2013 dont le thème est “Tirer le plus grand profit des produits de base africains : l’industrialisation au service de la croissance, de l’emploi et de la transformation économique” fait entre autres, une monographie sur la situation de la filière cacao au Cameroun, qui est largement dominée par les exportateurs de produits non finis, à savoir les fèves de cacao brutes. Selon la CEA et la CUA, en dépit de l’intérêt manifesté par le pays et des efforts qu’il déploie pour renforcer la transformation locale du cacao, le niveau de la valeur ajoutée de cette filière reste insuffisant. La transformation locale engendre plutôt des produits semi-finis qui doivent subir une transformation supplémentaire à l’étranger, limitant ainsi les retombées pour le pays.
Face à cette situation, les gouvernements africains et celui du Cameroun en particulier sont appelés à mettre en œuvre des mesures stratégiques pour permettre aux entreprises locales de s’insérer dans les chaines de valeurs régionales et mondiales et devenir compétitives. Pour stimuler l’établissement de liens en amont et en aval du secteur productif, le rapport appelle entre autres à s’attaquer aux contraintes et goulets d’étranglement dans les infrastructures du continent. Le Cameroun et les autres pays africains devraient aussi développer les compétences locales et les capacités technologiques dans les entreprises, négocier des arrangements commerciaux régionaux, améliorer l’exécution des politiques grâce à une plus grande coordination entre les différents ministères et comprendre les caractéristiques techniques des chaînes de valeur mondiales afin de les approprier de manière plus rentable et durable.
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