Launch of the African Land Policy Centre marks a step forward towards better governance of land

Onze ans après la mise en place de l’Initiative sur les politiques foncières, une cérémonie a été organisée en présence des ministres et experts africains qui ont lancé le Centre africain sur les politiques foncières (CAPF) en marge de la deuxième réunion du Comité technique spécialisé (CTS) de l’UA sur l’agriculture, le développement rural, l’eau et l’environnement sous le thème, « Renforcer la transformation environnementale et agricole pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et faire avancer l’Agenda 2063 ».

Lors de son lancement, Josefa Sacko, Commissaire de l’UA à l’économie rurale et à l’agriculture, salue le lancement du CAPF : « Si les terres ne sont pas bien gouvernées et gérées durablement, nous n’atteindrons pas nos objectifs fixés d’une productivité agricole accrue comme convenu dans la Déclaration de Malabo sur l’agriculture ».

« Je crois fermement que notre réussite dans la réalisation de la vision du continent d’économies transformées et des Africains prospères dépend de notre véritable appropriation de ces objectifs, de ces plans et de ces actions en vue de cette vision », déclare-t-elle.

Mme  Sacko affirme que la décision des ministres participant au CTS cette semaine, qui soulignent que le Centre africain sur les politiques foncières « doit être plus solide et plus puissant que l’Initiative sur les politiques foncières (IPF), afin d’apporter un soutien aux États membres à domestiquer les décisions de l’UA dans leurs efforts d’élaboration de politiques foncières, de réforme des institutions et de création de systèmes d’informations foncières pour améliorer la gouvernance foncière ».

Pour sa part, Stephen Karingi, Directeur de la Division du renforcement des capacités à la CEA, s’adressant au nom de la Secrétaire exécutive, Mme  Vera Songwe, déclare que le lancement du CAPF marque une étape importante dans la mise en œuvre de la Déclaration de 2009 sur les questions et les défis fonciers en Afrique, qui appelait à la « création d’un cadre institutionnel approprié pour assurer la coordination des activités de suivi et faciliter l’apprentissage mutuel par les États membres à mesure que ceux-ci développent et révisent leurs politiques foncières ».

« Le Centre africain sur les politiques foncières servira de moyen pour renforcer et soutenir la capacité de l’Afrique à coordonner les États membres et autres acteurs dans la mise en œuvre de la Déclaration de l’UA sur les questions et les défis fonciers », ajoute-t-il.

Le Secrétariat de l’Initiative sur les politiques foncières (IPF) a été créée en 2006 par la Commission de l’Union africaine (CUA), la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et la Banque africaine de développement (BAD). Ladite Initiative est basée à la CEA et dirigée par un petit groupe d’experts chargés d’apporter des contributions techniques sur un certain nombre d’initiatives, notamment la mise en œuvre de la Déclaration de l’UA sur le foncier conformément au Cadre et lignes directrices sur le foncier et autres activités visant à établir des preuves et à parvenir à un consensus pour une meilleure gouvernance foncière en vue d’une transformation économique et sociale, une meilleure gestion environnementale et un renforcement de la paix et de la sécurité. Entre 2012 et 2013, la CEA a apporté une contribution technique au Secrétariat à travers des consultations qui ont mené à une étude qui a produit des recommandations pour la création du Centre et qui a été présenté au premier Comité technique spécialisé de l’Union africaine en 2015.

« Aujourd’hui, nous faisons un pas en avant important pour mettre en œuvre la décision du CTS d’établir et de renforcer le Centre africain sur les politiques foncières aux fins de fournir un leadership, une coordination, créer des partenariats et promouvoir les mesures de sensibilisation pour soutenir les États membres ».

Le Centre travaillera en étroite collaboration avec les États membres pour établir des bases de données ventilées par sexe dans le but de suivre les engagements grâce au suivi et à l’évaluation de la gouvernance foncière en Afrique au-delà des 12 États membres qui exécutent actuellement le projet de suivi et d’évaluation sur le foncier en Afrique (MELA) – une étude pilote pour suivre les progrès réalisés dans la mise en œuvre de la Déclaration de l’Union africaine sur les questions et défis fonciers.

Le CAPF poursuivra le travail commencé par l’IPF, tel que le renforcement des capacités des universités à travers le Réseau sur la gouvernance foncière en Afrique (NELGA) pour améliorer la formation, la recherche et le suivi. En outre, suite à l’approbation par le CTS cette semaine des Lignes directrices pour les programmes de développement sur la gouvernance foncière en Afrique élaborés par l’IPF, le CAPF poursuivra le travail concernant le renforcement de la qualité des professionnels du fonciers pour répondre aux réalités africaines.

« Grâce aux programmes de gouvernance foncière dans nos Communautés économiques régionales, nous disposerons d’un mécanisme plus solide pour répondre aux besoins des États membres », déclare M. Karingi.

Le CTS de l’Union africaine achève ses travaux ce vendredi. Il a pour mission d’examiner les objectifs stratégiques et les liens pertinents dans les initiatives en cours concernant l’agriculture, le développement rural, l’eau et l’environnement et leurs implications sur la réalisation des objectifs généraux énoncés dans le plan décennal de mise en œuvre de l’Agenda 2063 de transformer le continent.


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