Lancement du rapport économique sur l’Afrique (REA) 2013

Salle Tayla du Grand Hôtel de Niamey, le 24 juin 2013 - Ministère du Plan/AT/DC & CEA Nations Unies.

Niamey, 20 juin 2013 (CEA) - À la suite de la sixième réunion annuelleconjointede la Conférence des ministres de l’économie et des finances de l’Union Africaine (UA) et de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique de la Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), le lancement de la publication annuelle du Rapport Économique sur l’Afrique (REA) 2013, sera organisé par le Bureau Sous-Régional pour l’Afrique de l’Ouest de la Commission Économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA/BSR-AO) en étroite collaboration avec le Ministère du Plan, de l’Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire (MP/AT/DC), le Lundi 24 juin 2013, à Niamey, au Niger. Ledit rapport porte sur le thème «Tirer le plus grand profit des produits de base africains: l’industrialisation au service de la croissance, de l’emploi et de la transformation économique». Les discussions vont se centrer sur la vision, les perspectives de l’industrialisation et de la transformation structurelle des économies d’Afrique. Après une analyse critique du rapport les participants pourront échanger leurs points de vue sur la question de l’industrialisation et de la transformation économique en Afrique.

Selon le rapport, chaque pays d’Afrique doit concevoir une politique industrielle s’inscrivant dans le cadre national de planification du développement et créer les mécanismes appropriés sur le plan des institutions et des politiques industrielles pour augmenter l’efficacité et la compétitivité. Les gouvernements africains doivent apporter une réponse stratégique, en étroite collaboration avec les autres parties prenantes, à travers la formulation et la mise en œuvre de politiques industrielles adaptées.

De telles politiques doivent être menées si le continent veut devenir une puissance économique mondiale en mesure de relever les défis du chômage des jeunes, de la pauvreté et de l’inégalité des sexes, selon le Rapport économique sur l’Afrique 2013. Mais, “optimiser l’utilisation des produits de base de l’Afrique en vue d’industrialiser le continent nécessite une valorisation des matières premières, tant agricoles qu’industrielles, et l’établissement de liens en amont et en aval du secteur des produits de base” explique le rapport.

L’industrialisation créera de l’emploi, du revenu et des bénéfices pécuniaires et non pécuniaires et, en valorisant localement leurs matières premières, les pays africains assureront en outre la diversification des capacités technologiques, l’élargissement des compétences disponibles et l’approfondissement des structures industrielles de chaque pays, selon ce document.

En Afrique de l’Ouest, la performance économique s’est légèrement tassée, se situant à 6,3 % en 2012 contre 6,5 % en 2011. Le Nigéria, deuxième grande économie du continent, a vu sa croissance ralentir à 6,4 % contre 7,4%, ce qui reflétait le relâchement dans l’application des mesures de relance budgétaire et un ralentissement des investissements pétroliers en raison des préoccupations sécuritaires dans le Delta du Niger. L’économie du Ghana, après avoir enregistré une forte progression en 2011, a connu un ralentissement, passant de 15,1 % en 2011 à  7,4 % un taux plus réaliste en 2012, avec le ralentissement de la production pétrolière. L’instabilité politique en Guinée-Bissau et au Mali a eu des répercussions sur la croissance sous-régionale, et ces deux pays ont vu leur croissance baisser, ce recul étant toutefois contrebalancé par la croissance de 18,2 % enregistrée en Sierra Leone grâce à l’exploitation de nouveaux gisements de mines et des carrières. La Côte d’Ivoire a enregistré une croissance post-conflit de 8,6%, les récoltes étant redevenues normales dans le pays. Le fort taux de croissance dans l’industrie extractive du pétrole a permis au Niger d’enregistrer une expansion de 11,6 %.

Alors que quelques pays du continent ont réalisé des progrès pour ce qui est des liens en amont et en aval des secteurs des matières premières, d’autres ont encore du chemin à parcourir, selon le rapport, ajoutant que des politiques interventionnistes de l’État et des initiatives prises à l’échelle du continent pourraient améliorer la situation.

Pour stimuler l’établissement de liens, le rapport appelle à s’attaquer aux contraintes et goulets d’étranglement dans les infrastructures du continent.

Il recommande aussi d’améliorer la mise en œuvre des politiques en établissant une coordination entre les ministères concernés, afin de réduire les incohérences  dans ce domaine qui limitent les performances économiques de nos pays en général, notamment la compétitivité de nos exportations, en particulier.

 

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