Harare, Zimbabwe, le 3 octobre 2019 (CEA) - Un atelier de deux jours visant à valider la stratégie de la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) du Zimbabwe s’est achevé, ce jeudi, à Harare. Lors de la clôture, les participants ont convenu d’affiner le plan afin de s’assurer que le pays jouisse efficacement des opportunités qui seront exploitées une fois que les échanges commenceront dans le cadre de l’Accord, en juillet 2020.
En clôture de l’atelier, Mme Beatrice Mutetwa, Directrice en chef de la coopération économique, du commerce international et de la diaspora au Ministère des affaires étrangères et du commerce international du Zimbabwe, déclare qu’une mise en œuvre méticuleuse de la stratégie est essentielle pour que le Zimbabwe tire profit de la zone de libre échange une fois que les échanges auront débuté.
« Maintenant que le document vous a été introduit et présenté, je souhaite que vous assimiliez davantage le document et apportiez plus de contributions qui affineront davantage le document qui sera finalisé d’ici fin octobre 2019 », dit-elle aux parties prenantes présentes à l’atelier, où participent des représentants du secteur privé, du monde universitaire, des parlementaires, des fonctionnaires et la société civile.
« Comme on le dit, c’est au pied du mur, qu’on voit le maçon. Il incombe au secteur privé de saisir les opportunités présentées par la ZLECA et d’en profiter. Rappelez-vous que les règles d’origine permettent de cumuler avec le reste du continent et pas seulement nos partenaires traditionnels ».
Pour sa part, Batanai Chikwene, représentant la CEA, indique que la ZLECA est une excellente initiative et qu’il incombe maintenant au secteur privé du Zimbabwe et à d’autres acteurs clés de trouver une formule gagnante.
« La CEA est là pour apporter son appui au Gouvernement du Zimbabwe dans sa quête vers un programme de transformation qui changera la vie des gens ordinaires dans la rue. La ZLECA peut être cet instrument qui peut être utilisé pour atteindre cet objectif, mais nous avons besoin de clarté sur l’exécution et la mise en œuvre de la stratégie pour s’assurer que la zone de libre-échange donne un nouveau souffle dans le pays », affirme M. Chikwene.
L’engagement du secteur privé, dit-il, sera déterminant pour l’avenir. M. Chikwene souligne que le Comité national de mise en œuvre est également essentiel et doit être soutenu. Le comité, ajoute-t-il, devra rassembler toutes les principales parties prenantes afin de coordonner les efforts des principales parties prenantes de manière structurée.
« Alors que nous continuons de discuter de la stratégie, je souhaite prier toutes les parties prenantes de réfléchir de manière critique sur les moyens à mettre en place pour accroître la participation des femmes et des jeunes dans le secteur du commerce ainsi que celle d’autres groupes vulnérables. N’hésitez pas à faire des propositions qui renforceront le document et produiront l’impact que nous recherchons tous », déclare M. Chikwene.
Un représentant du secteur privé, M. Bridon Sibanda de la Chambre de commerce nationale du Zimbabwe (ZNCC), affirme qu’il est important que tous les acteurs impliqués dans la mise en œuvre de la stratégie de la ZLECA aillent dans la même direction.
« L’atelier a vraiment été constructif. Nous avons appris et avons acquis plus de clarté sur la ZLECA et ce qui doit être fait par le monde des affaires pour que les opportunités dévoilées par l’Accord soient pleinement exploitées. Nous devons être préparés. Tirons également des leçons des défis que nous avons rencontrés dans le passé au sein de nos blocs régionaux tels que la SADC et le COMESA, si nous voulons atteindre cet objectif », avoue-t-il.
L’atelier de deux jours consacré à la validation de la stratégie de la ZLECA du Zimbabwe a été précédé d’une réunion d’une journée visant à sensibiliser le secteur privé du Zimbabwe à l’Accord.
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