Victoria Falls, Zimbabwe, le 29 novembre 2018 (CEA) - Il est nécessaire de prendre au sérieux les solutions visant à combler les lacunes en infrastructures en Afrique si l’on veut que l’Afrique puisse réaliser les aspirations de sa population telles qu’elles sont inscrites dans le programme de développement du continent, l’Agenda 2063 et l’Agenda mondial pour le développement durable. Telle est la conclusion établie par les ministres et des délégués participant à la quatrième Semaine du Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA), à Victoria Falls, au Zimbabwe.
Richard Moyo, Ministre d’État du Zimbabwe dans la province de Matebeleland-Nord, déclare que cette accélération donne un nouvel élan au processus d’intégration du continent. « Nous devons avoir le bon mélange d’infrastructures et aligner nos projets d’infrastructures nationaux sur le programme PIDA pour un gain collectif ».
Le Président-Directeur général du NEPAD, M. Ibrahim Assane Mayaki, souligne la nécessité de « poursuivre un dialogue constructif avec tous les partenaires, y compris le secteur privé, afin que nous puissions concrétiser nos objectifs ».
Pour sa part, le Directeur des infrastructures de l’Union africaine, M. Cheik Bedda, souligne l’importance d’une bonne gouvernance pour promouvoir un développement des infrastructures qui aura un impact positif sur les économies du continent.
Des représentants de l’Union européenne et de la GIZ, partenaire majeur du NEPAD et de ses partenaires du programme PIDA, se sont également déclarés favorables à la quête de l’Afrique d’un réseau d’infrastructures intégrées.
« De grands changements sont en cours pour l’Afrique par le biais de PIDA et nous devons maintenir le cap. Des investissements énormes sont nécessaires pour que cela devienne une réalité. Nous, le GIZ, sommes avec vous. Il existe également d’énormes opportunités en termes de capital humain pour le continent à tous les niveaux », dit Mme Inge Baumgarten, Directrice du Bureau GIZ auprès de l’Union africaine.
Les participants notent également la nécessité d’augmenter le nombre de projets en construction de 32% actuellement à 50% si l’on veut que l’Afrique atteigne ses aspirations en matière de développement. En outre, le continent devra créer un environnement favorable permettant au secteur privé de s’investir dans les principaux projets prioritaires du continent.
Un consensus s’est dégagé sur « des infrastructures bancables et intelligentes à orientation transfrontalière », qui favoriserait la croissance socio-économique. Les gouvernements ont été instamment priés d’impliquer de manière proactive tous les acteurs, en particulier les communautés, afin de rendre les projets inclusifs et de véritables moteurs du développement.
Pour réaliser les 5% de l’agenda du NEPAD et le Mécanisme de garantie des infrastructures africaines (AIGM), les délégués recommandent la création de groupes de travail spécifiques au projet PIDA afin de se pencher sur la transparence et la diffusion des données ; le travail de plaidoyer ; le développement de projets ; l’examen et le financement ; les partenariats et le renforcement des capacités.
Ils s’engagent également à lancer et à utiliser la boîte à outils pour la création d’emplois PIDA dans le cadre d’un ensemble et de moyens à mettre en place pour attirer et convaincre les acteurs concernés, y compris les financiers et les partenaires de développement sur les avantages des projets prioritaires clés du PIDA en phase de construction.
Le Label de qualité PIDA a été reconnu comme un cadre nécessaire pour garantir que les projets répondent aux critères définis.
Ils recommandent en outre que le PIDA PAP 2 (2020-2030) s’inspire du processus de consultation et d’examen en cours et garantisse d’avoir une liste réaliste de projets devant inclure tous les secteurs, ainsi que d’une stratégie solide pour communiquer les progrès réalisés en matière de priorités des projets PIDA et faciliter le partage des leçons et des expériences sur la mise en œuvre des projets PIDA.
Les partenaires, y compris la Commission de l’Union africaine (CUA), l’Agence du NEPAD, la Banque africaine de développement (BAD) et la Commission économique pour l’Afrique (CEA), ont promis de continuer à œuvrer ensemble pour mettre en place des mécanismes de renforcement des capacités viables pour les secteurs d’infrastructures clés sur le continent et investir dans les efforts visant à accélérer le développement de projets d’infrastructures clés.
La 4ème édition de la Semaine du PIDA a eu lieu sous le thème, « Réaliser l’intégration de l’Afrique grâce à des infrastructures intelligentes et à une bonne gouvernance ».
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