Bujumbura, le 25 juillet 2017 (CEA) – Mme Giovanie Biha, Secrétaire exécutive adjointe de la CEA, soutient que des statistiques solides sont essentielles pour aider les pays africains à analyser ce qui se passe sur le continent et à mieux planifier les politiques pour améliorer la vie des gens. Elle souligne que l’absence de données persiste, ce qui empêche les décideurs politiques de prendre des décisions éclairées ; la CEA est prête à apporter son soutien aux États membres dans les domaines de la statistique.
Au cours d’une mission de deux jours au Burundi, Mme Biha a discuté de ces questions et d’autres avec M. Serge Ndayiragije, Ministre de la planification et de la gouvernance et M. Deo-Guide Rurema, Ministre de l’agriculture du Burundi.
Pour ce qui est du besoin crucial pour les pays de produire leurs propres données statistiques de haute qualité, le ministre burundais de la planification déclare à Biha que le Conseil des ministres de son pays recommande, faisant allusion exclusivement à l’Institut de statistique et d’études économiques du Burundi (ISTEEBU) que ce dernier soit comme une source de référence pour les données nationales.
La discussion du profil du Burundi à Bujumbura a réuni environ 40 personnes, y compris des représentants du gouvernement, du secteur privé, des institutions internationales et celles des Nations Unies, des Organisations de la société civile et des médias.
Le Profil de pays du Burundi se concentre sur l’analyse des causes d’une faible productivité agricole. Face à une population en croissance rapide, la production agricole par habitant a diminué de 28 pour cent depuis 1982. Selon la CEA, l’érosion, la forte pression sur les terres, l’impact du changement climatique, les conflits sur la propriété foncière et le manque d’accès aux intrants agricoles modernes sont les principaux obstacles à la modernisation agricole.
Lors d’une réunion bilatérale distincte, le ministre burundais de l’agriculture a adressé ses remerciements pour le travail effectué par la CEA sur le profil du pays et fait savoir que ledit profil récemment publié du Burundi sera un document de référence utile.
M. Andrew Mold, Directeur intérimaire du Bureau sous-régional de la CEA pour l’Afrique de l’Est, déclare que si l’économie se révèle assez résiliente, le défi majeur du Burundi demeure l’absence de transformation structurelle. Le secteur agricole reste encore le principal employeur du pays et le niveau d’urbanisation - avec seulement 12% de la population vivant dans les zones urbaines - est le plus bas en Afrique. Parallèlement, les niveaux d’investissement et les entrées d’Investissements directs étrangers sont plus faibles que dans les pays voisins. Ces problèmes structurels doivent être abordés si le pays doit atteindre ses ambitieux objectifs de développement.
Les profils des pays de la CEA fournissent des évaluations économiques et sociales périodiques en vue de faire des recommandations aux gouvernements africains et aux organisations régionales et de réaliser une transformation structurelle.
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