Addis-Abeba, le 25 janvier 2017 (CEA) – L’Afrique doit répondre aux besoins en matière de gouvernance, de démocratie, de paix et de sécurité sont les conditions préalables pour que l’Afrique parvienne à son développement, déclare, ce mercredi, M. Abdalla Hamdok, Secrétaire exécutif par intérim de la Commission économique pour l’Afrique.
Lors de la 30ème Session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union africaine, qui précède le Sommet de l’UA, M. Hamdok déclare qu’il se trouve qu’il y ait un quasi-consensus sur l’importance de la gouvernance, de la démocratie, de la paix et de la sécurité pour le développement ainsi que le potentiel de voir ces conditions renforcer le développement.
« Ce n’est donc pas un hasard que les questions de gouvernance, de démocratie, de paix et de sécurité occupent une place importante dans les Agendas 2063 et 2030, avec des liens précis au développement », déclare M. Hamdok aux délégués.
Les deux agendas, dit-il, reconnaissent que la réalisation de la transformation structurelle et du développement durable n’est tout simplement pas possible sans des environnements bien gouvernés, paisibles et sécurisés.
« Il est donc discutable que les facteurs de conflit et de violence en Afrique comprennent la dynamique démographique et l’explosion des jeunes, la hausse du chômage, l’inégalité des chances, la fracture entre les villes et les campagnes, la pauvreté, les inégalités et la mauvaise gouvernance », dit M. Hamdok.
À la CEA, poursuit-il, nous croyons fermement à notre partenariat très particulier avec l’Union africaine et ses États membres et demeurons déterminés à poursuivre notre vision commune de bâtir une Afrique prospère et développée.
Abordant le thème du sommet; « Exploiter le dividende démographique en investissant dans les jeunes », M. Hamdok déclare que l’explosion de la jeunesse peut être une immense opportunité pour la transformation économique et sociale.
Le cas contraire, cela peut être une source d’instabilité si les pays ne parviennent pas à exploiter leur potentiel grâce à la conception et la mise en œuvre de politiques appropriées qui libèrent le dividende démographique et explorent de nouvelles opportunités économiques.
« Les enfants d’Afrique peuvent gravir l’échelle de l’espoir en fonction des décisions que nous prenons. Notre critère de succès sera mesuré convenablement par les générations futures si nous voulons que nos paroles se traduisent en action pour favoriser un développement inclusif et de transformation », dit-il.
« Le rythme, la profondeur et la portée du développement d’une société dépendent de la manière dont ses jeunes sont formés, déployés et utilisés », déclare M. Hamdok et ajoute que les politiques africaines de développement social, politique et économique doivent reconnaître l’importance des jeunes, en particulier dans la promotion du progrès social et la maximisation des performances économiques.
Son discours a porté sur plusieurs grandes tendances mondiales qui changent le monde d’aujourd'hui et comment elles présentent des défis majeurs ainsi que des opportunités pour le continent dans sa quête pour un développement inclusif et de transformation.
Prenant la parole lors de la même réunion, Mme. Nkosazana Dlamini-Zuma, Présidente sortante de la Commission de l’Union africaine, affirme que l’Afrique doit orienter l’agenda continental en cherchant des moyens de faire face aux grandes tendances mondiales qui pourraient engendrer une grande incertitude.
« Que devons-nous faire alors pour nous conduire avec succès vers 2063 »? demande-t-elle.
« D’abord et avant tout, il nous faut relancer et renforcer l’esprit du panafricanisme, de l’unité et de la solidarité. Cela signifie que nous devons garder notre unité jalousement et ne pas nous laisser diviser ou détourner de notre agenda », déclare la présidente de la Commission de l’UA.
« Pour libérer le potentiel, l’énergie, la créativité et les talents des jeunes africains et africaines. Cela peut être réalisé grâce à la révolution des compétences en Afrique, en créant des emplois et des débouchés économiques par la diversification et la transformation économiques, la modernisation agricole et l’industrialisation en s’assurant d’investir dans ces deux derniers aux fins d’être les moteurs de l’Agenda 2063 ».
Parmi les participants de la réunion, on retrouve M. Moussa Faki Mahamat, Ministre des affaires étrangères de la République du Tchad et Président du Conseil exécutif, M. Erastus Mwencha, Vice-Président de la Commission de l’UA et les autres commissaires, M. Ibrahim Mayaki, Directeur général de la l’Agence pour la politique et la coordination du NEPAD, M. Emmanuel Nnadozie, le Secrétaire exécutif de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique, des représentants de la Banque africaine de développement, de la société civile, des membres du Corps diplomatique et des médias.
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