La crise de COVID-19 pousse à investir davantage dans la transformation numérique

Addis-Abeba, 31 mai 2020 (CEA) - Pendant la crise actuelle de la pandémie de COVID-19, certains secteurs comme la santé et les Technologies de l’information et des communications (TIC) connaissent une demande sans précédent.

Selon les experts des TIC, cette crise a accru la nécessité pour les pays africains d’investir davantage dans les infrastructures, les politiques et les solutions TIC et d’accélérer leurs efforts pour exploiter les nouvelles possibilités ouvertes par la numérisation.

Jean-Paul Adam, Directeur de la Division du changement climatique, de la gestion des ressources naturelles et de la technologie, à la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), déclare aux participants lors d’un webinaire que bien que le COVID-19 ait perturbé notre façon normale de faire les choses, il offre également quelques opportunités.

Telles sont les paroles d’Adam, lors d’un webinaire qui portait sur les moyens à mettre en place pour libérer le potentiel numérique de l’Afrique en pleine crise de COVID-19 ; l’évènement était organisé par la CEA, le 26 mai 20202. Il souligne que les pays africains devront faire face à toutes les vulnérabilités qui entravent la transformation numérique telles que le coût élevé d’Internet et les problèmes liés à une bande passante insuffisante.

Hossam Elgamal, Président de l’Alliance africaine sur les TIC, qui a également pris la parole lors du webinaire, souligne la nécessité de mettre en place des politiques qui régissent la transformation numérique et aident à garantir que le plein potentiel des technologies numériques soit réalisé par les gouvernements, le secteur privé et d’autres parties prenantes et en même temps atténuent les risques associés et relèvent les défis de la sécurité des données.

Les quelques 150 personnes qui ont pris part au webinaire soulignent comment des secteurs tels que le commerce et la santé ont été transformés par les Technologies de l’information et du numérique de manière auparavant inimaginable.

Lacina Koné, PDG de Smart Africa Alliance rappelle aux participants que l’Afrique est en phase de se transformer numériquement. « Des technologies telles que les solutions de téléphonie mobile élargissent l’accès aux services financiers à de nombreuses personnes qui effectuent désormais des transactions sous forme numérique sans avoir besoin d’un compte bancaire », déclare-t-il.

Koné met également en évidence comment les jeunes du continent innovent et utilisent désormais les technologies de manière à avoir un effet positif sur leur vie.

À cet égard, Chepkemoi Magdaine, un jeune du Kenya, Fondateur d’EldoHub, un centre d’innovation technologique et d’entrepreneuriat, confirme qu’il existe en effet de nombreuses opportunités pour les jeunes qualifiés en TIC.

La question de la réglementation des données, du haut débit et de la connectivité ainsi que la nécessité d’une meilleure collaboration ont également été discutées lors de la réunion virtuelle. Kojo Boakye, Chef des politiques publiques chez Africa Facebook informe les participants du projet de son entreprise et de ses partenaires visant à déployer un câble qui augmentera la connectivité sur le continent et donnera accès à de nombreux services de données.

Arguant en faveur du contrôle des données, Olusegun Olugbile, Président du Réseau mondial pour la Cybersolution, a exhorté les gouvernements à développer un cadre africain de gouvernance des données dans lequel toutes les parties prenantes des TIC sont susceptibles d’accepter de prendre le contrôle de leur avenir en sécurisant leurs données, en évitant la « colonisation des données » et en étant capable de négocier de meilleures offres et de créer des emplois indispensables.

La plupart des participants conviennent que le changement sans précédent apporté par la technologie numérique offre des opportunités importantes à l’Afrique ainsi que des défis complexes qui nécessitent de nouvelles réponses politiques dans de nombreux domaines.

La CEA, grâce à une recherche analytique et politique rigoureuse, intensifie son assistance aux États membres dans leurs efforts visant à adopter des politiques fondées sur des données factuelles en matière de TIC, de science, de technologie et d’innovation pour transformer leurs économies.

 
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