Genève,17 juin 2013 (CEA) -Le Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique a dit que la population de l’Afrique allait sans doute doubler dans les 50 prochaines années et qu’il fallait donc planifier pour créer des emplois au bénéfice des jeunes Africains qui en auraient besoin. M. Carlos Lopes s’exprimait à la 102ème session de la Conférence internationale du Travail, dans le cadre de laquelle s’est tenue une manifestation de haut niveau sur le thème « Restaurer la confiance: emploi, croissance et progrès social ».
Faisant référence à Justin Lin, un Chinois qui a été économiste en chef de la Banque mondiale et qui aimait dire que l’Afrique allait pouvoir créer jusqu’à 80 millions d’emplois grâce aux secteurs d’activité en train de quitter la Chine pour s’installer sur le continent, M. Lopes a ajouté que s’il fallait planifier en vue de créer des emplois, ce n’était pas seulement par souci d’inclusion et d’équité sociale pour prévenir des roubles ou la révolution, mais aussi pour faire en sorte que quand elle serait appelée à devenir la manufacture de la planète, l’Afrique soit en mesure de jouer ce rôle.
Il a également souligné que la population de l’Afrique était de plus en plus jeune, alors que le reste du monde vieillissait, et que le nombre croissant de jeunes Africains représenterait la plus grande main d’œuvre de la planète en 2040.
C’est pourquoi, selon M. Lopes, un contrat social intergénérationnel entre l’Afrique et les autres régions était nécessaire : on aura besoin des jeunes Africains pour soutenir une économie mondiale dans laquelle le reste de la population vieillit et ne peut plus faire certains types de travaux.
Il a souligné que l’évolution du paysage démographique exigeait une transformation structurelle des économies africaines pour faire en sorte que l’emploi, la croissance et le progrès social avancement en tandem.
En outre pour mettre en place les conditions nécessaires à ces emplois, cette croissance et ce progrès social, le continent, comme d’autres régions, devait avoir le contrôle de sa propre vision et du récit de sa propre histoire. Il devait aussi relever le défi de l’inégalité dans le processus de transformation structurelle.
Le Secrétaire exécutif a informé les participants de la Vision Afrique 2063, que l’Union africaine était en train d’élaborer avec la Commission économique pour l’Afrique et la Banque africaine de développement et dont l’objectif principal - la transformation structurelle du continent - sous-tendait les débats de la 102ème session de la Conférence internationale du Travail.
« Cela suppose qu’on promeuve l’industrialisation, qu’on rétablisse les systèmes de planification nationale et que l’on génère des statistiques solides ; cela signifie aussi créer des emplois décents et renforcer la protection sociale », a-t-il dit.
Participent à la session 5000 délégués représentant les gouvernements, les employeurs et les travailleurs des 185 États membres de l’OIT. Entre autres questions, la session portera sur la protection sociale dans un monde vieillissant, le développement durable et le dialogue social.
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