Genève, 8 juillet 2013 (CEA) - La Commission économique pour l'Afrique (CEA) et l'Organisation mondiale du commerce (OMC) ont signé un mémorandum d'accord pour accroître l'assistance technique liée au commerce (ATLC) et le renforcement des capacités en faveur des pays africains.
Pour M. Pascal Lamy, Directeur général de l'OMC, "le renforcement des capacités commerciales est pour l'Afrique une étape essentielle sur la voie d'une participation plus effective à l'économie mondiale. La CEA occupe une place privilégiée pour agir en partenariat avec l'OMC afin d'assurer une Aide pour le commerce plus efficace en faveur de l'Afrique".
Pour le Secrétaire exécutif de la CEA, M. Carlos Lopes, l'évolution des besoins des pays africains en matière d'assistance technique liée au commerce et de renforcement des capacités exige des efforts concertés.
"Par ce mémorandum d'accord, la CEA et l'OMC réaffirment leur engagement à aider les pays africains à accroître leur participation au système commercial multilatéral et leur pleine participation aux négociations du Programme de Doha pour le développement, comme l'indique la Déclaration ministérielle de Doha", a dit M. Lopes.
Les deux parties ont souligné qu'il était important de tirer parti de leur avantage comparatif pour mettre en œuvre l'accord conjoint. L'accent mis par la CEA sur l'évaluation de l'intégration régionale en Afrique jouera un rôle clé pour ce qui est de faciliter, grâce à une recherche et une analyse bien établies, le renforcement de la participation des pays africains au système commercial multilatéral.
Les deux parties sont convenues de diriger conjointement, en partageant les dépenses, un programme d'assistance technique liée au commerce (ATLC) à l'intention d'un certain nombre de participants originaires de pays africains. Elles sont convenues en outre de déterminer conjointement l'assistance technique à fournir aux communautés économiques régionales, en consultation avec celles de ces communautés qui sont concernées et en tenant compte des besoins prioritaires des pays des différentes régions d'Afrique, du Programme de Doha pour le développement et des résultats attendus de ce programme.
En ce qui concerne le programme de travail mondial relatif à l'Aide pour le commerce, les deux institutions sont convenues de mettre conjointement l'accent sur le contrôle et l'évaluation de l'incidence de l'Aide pour le commerce en Afrique.
Note à l'intention des journalistes: La participation effective à l'économie mondiale par le commerce peut être un mécanisme puissant et efficace d'accélération de la croissance économique et de la réduction de la pauvreté dans les pays africains. Cependant, en plus des contraintes et des problèmes auxquels ils doivent faire face sur le plan de l'offre, y compris une forte dépendance à l'égard de l'exportation de quelques produits primaires, les pays africains souffrent d'un manque de capacité d'intervention dans les négociations commerciales multilatérales, régionales et bilatérales. En outre, la capacité de l'Afrique d'accroître à la fois le commerce intra-africain et les exportations sur le marché mondial reste limitée par une infrastructure médiocre et le rythme lent de l'intégration régionale. Bien que les communautés économiques régionales œuvrent actuellement en faveur d'une intégration plus étroite conformément à la décision de l'Union africaine d'"intensifier le commerce intra-africain" et à l'objectif qui consiste à établir une zone continentale de libre-échange (ZCLE) d'ici à 2017, il faut qu'elles renforcent leurs capacités à cette fin.
Pour que les pays africains puissent exploiter effectivement les possibilités de croissance, d'emploi et de réduction de la pauvreté que crée le commerce, il est nécessaire d'élever le niveau actuel des capacités humaines et institutionnelles afin que des politiques commerciales puissent être formulées et mises en œuvre. Il est également nécessaire de mieux intégrer le commerce dans les politiques et stratégies nationales et régionales des pays africains et d'aider ceux-ci à améliorer leurs résultats commerciaux en renforçant leur participation au commerce tant mondial que régional. Parallèlement, il y a eu un regain d'intérêt pour l'intégration régionale en tant que moyen d'améliorer la compétitivité des économies africaines et d'intégrer celles-ci dans le système commercial multilatéral.
L'accord prévoit un certain nombre de domaines essentiels de soutien, y compris des ateliers de formation sur la politique commerciale aux niveaux régional et sous-régional, dont l'objectif est de concevoir ou d'améliorer les processus d'élaboration et de mise en œuvre des cadres des stratégies et des politiques commerciales propices à la croissance économique et à la réduction de la pauvreté; ainsi qu'un accent sur les modules de formation relatifs à la politique commerciale et à l'intégration commerciale dans les plans nationaux de développement.
Les deux institutions fourniront en outre, sur demande, une assistance technique adaptée aux besoins des pays africains afin d'aider ceux-ci à formuler puis mettre en œuvre une politique commerciale axée sur le développement et un renforcement des capacités liées au commerce.
Publié conjointement par:
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