Addis-Abeba (Éthiopie), le 9 décembre 2016 (CEA) - La Commission économique pour l’Afrique organise un évènement parallèle sur les données ouvertes, à l’occasion du tout premier Forum des Nations Unies sur les données mondiales (WDF), qui se tiendra en Afrique du Sud en janvier. Cet évènement a pour but de créer un consensus entre les Bureaux nationaux de statistique et les autres parties impliquées dans la production de données dans le cadre d’une collaboration mutuelle afin de développer des services ouverts de données pour les statistiques officielles sur le continent.
La session vise également à établir un consensus entre les Bureaux nationaux de statistique, d’autres organismes générateurs de données et les parties impliquées dans les initiatives nationales de données ouvertes, selon lesquelles les statistiques officielles sont une composante essentielle des initiatives de données ouvertes.
« La session va donc contribuer à renforcer la détermination de travailler pour un nouvel écosystème national de données dans lequel les statistiques officielles sont ouvertes par défaut », explique Oliver Chinganya, Directeur du Centre africain pour les statistiques.
Les avantages des données ouvertes ont été documentés pour inclure le perfectionnement et / ou les progrès dans le partage de données interministérielles; la participation des citoyens et des constituants à la mise en œuvre des services; la transparence et la responsabilité; les services novateurs et les possibilités concomitantes de développement économique et commercial.
Les données ouvertes sont des données en ligne, gratuites; des données accessibles qui peuvent être utilisées, réutilisées et redistribuées sous réserve, au plus, des exigences d’attribution et de partage.
Le concept implique que les données doivent être libres pour tous les utilisateurs afin de permettre une participation universelle.
« À ceteffet, les statistiques officielles qui répondent au critère d’utilité pratique doivent être compilées et mises à disposition de façon impartiale par les Bureaux officiels de statistique afin d’honorer le droit des citoyens à l’information publique, d’où l’importance de cette session pendant le FDM», dit M. Chinganya.
Selon ce principe, les Bureaux officiels de la statistique devraient participer activement aux initiatives visant à améliorer la disponibilité et l’accessibilité des données aux citoyens et aux autres parties prenantes.
L’initiative de données ouvertes est un véhicule qui rend cela possible.
« Cependant, l'Afrique se trouve au-bàs du classement en matière de développement de données ouvertes, comme en témoigne la troisième édition du Baromètre sur les données ouvertes », déclare M. Chinganya. Et ajoute qu’à ce jour, la plupart des travaux en Afrique sont dirigés par des organisations internationales.
L’Afrique ne se classe pas parmi les dix premiers pays dans le Baromètre sur les données ouvertes, alors que six des dix pays se trouvant au-bàs du classement sont d’Afrique.
« C’est pour cela que la 9ème Conférence annuelle conjointe des ministres de l’Union africaine et de la CEA en 2015 a décidé de mener une révolution des données en Afrique en réunissant diverses Communautés de données et en utilisant un large éventail de sources de données, d’outils et de technologies novateurs. Ainsi, cette session parallèle organiséee lors du WDF vise à aborder certains défis auxquels le continent est confronté et tracer la voie à suivre.
La conférence a également décidé «de garantir que la révolution des données en Afrique s’appuie sur le principe de l’ouverture dans la chaîne de valeur des données», c’est-à-dire que les données appartiennent au peuple et qu’elles soient ainsi ouvertes par défaut.
Toutefois, les Bureaux nationaux de la statistique n’ont pas été pleinement impliqués dans les activités ou les discussions sur les initiatives de données ouvertes.
La session du WDF est également l’occasion pour les statisticiens africains, les amateurs de données ouvertes et les partenaires de réfléchir ensemble à la préparation de la Conférence des ministres de 2017.
Notes aux rédacteurs :
Le premier Forum mondial des Nations Unies sur les données sera organisé par Statistics South Africa du 15 au 18 janvier 2017, avec le soutien de la Division de statistique du Département des affaires économiques et sociales de l’ONU sous la direction de la Commission de statistique des Nations Unies et du Groupe de haut niveau pour le partenariat, la coordination et le renforcement des capacités statistiques pour l’Agenda 2030 développement durable.
Ce sera l’occasion pour les spécialistes des données et des statistiques du monde entier de:
- Se réunir à cet évènement unique avec les gouvernements, les entreprises, la société civile et les communautés scientifiques et universitaires.
- Explorer des moyens novateurs d’appliquer les données et les statistiques pour mesurer les progrès à l’échelle mondiale et éclairer les décisions politiques fondées sur des données probantes dans l’Agenda 2030pour le développement durable de.
- Contribuer à des discussions importantes, à des laboratoires de données et à des plateformes interactives visant à améliorer l’utilisation des données pour le développement durable.
- Lancer de nouvelles initiatives et des solutions qui produiront de meilleures données pour tous.
Les participants discuteront des opportunités et des défis et présenteront les dernières innovations pour améliorer les données et les statistiques pour l’Agenda 2030 pour le développement durable.
L’un des axes clés de l’Agenda 2030 pour le développement durable est que le développement doit être inclusif et ne doit «laisser personne pour compte ».
L’appel mondial à la révolution des données a fait le tour du monde depuis la publication du rapport du Groupe de haut niveau sur les personnalités éminentes du Secrétaire général et de nombreuses discussions ont eu lieu sur les moyens à metre en place pour la mise en œuvre de la révolution . En Afrique, la Conférence de haut niveau sur la révolution des données a eu lieu à Addis-Abeba en mars 2015 lors de la huitième réunion annuelle conjointe de la Commission de l’Union africaine et de la Commission économique pour l'Afrique. Sur la base de l’issue de la Conférence de haut niveau, les ministres ont notamment décidé de «diriger la révolution africaine des données, rassemblant diverses Communautés de données et utilisant un large éventail de sources de données, d’outils et de technologies novateurs ». À la Neuvième réunion conjointe annuelle suivante, les ministres ont demandé que le rapport intégré et le suivi du développement durable soient soutenus par des «informations sur l’état du système de données sur le continent».
Compte tenu de ces développements, la Commission économique pour l’Afrique (CEA) a proposé de publier un rapport biennal sur les données en Afrique, qui fera rapport de l’état de l'écosystème des données dans les pays africains, tout en se concentrant sur des domaines thématiques. Le Rapport sur les données en Afrique 2016 est conçu pour fournir un examen approfondi de l’écosystème des données sur le continent à partir d’évaluations approfondies des pays. La publication alimentera les initiatives telles que les ODDl’Agenda 2063 ainsi que d’autres initiatives et études en fournissant une analyse concrète des questions de données sur le continent et fournira l’information sur le statut du système de données en Afrique comme l’ont demandé les ministres.
L’objectif global du rapport est de fournir un examen complet de l’écosystème des données dans la perspective de la révolution des données émergentes. Sur la base de cet examen, le rapport vise également à cerner les problèmes communs auxquels font face les pays et proposer des plans d’action applicables dans le contexte régional, afin d’aider les parties prenantes en Afrique à répondre aux nouvelles demandes de données venant des ODD et de l’Agenda 2063.
Le rapport vise plus précisément à :
a) Évaluer la situation actuelle de l’écosystème des données (voir la section 4 pour plus de détails sur la composante de l’écosystème des données à examiner) en Afrique sur la base des évaluations approfondies des pays. Cet examen servira de base pour comparer les progrès de la révolution des données dans les publications ultérieures.
b) Identifier les communautés de données dans les pays sélectionnés pour l’évaluation des pays etdes domaines de coopération existants / potentiels. Délibérer sur les façons d’adapter les composantes des écosystèmes de données pour créer un environnement plus propice au partenariat.
c) Analyser les nouveaux besoins en données des ODD et les nouvelles sources de données pour identifier les lacunes dans les données.
d) Partager les bonnes pratiques de la révolution des données et faire le point sur les innovations
e) Promouvoir le rôle de coordination des Bureaux nationaux de statistique dans l’écosystème des données.
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