La CEA lance un appel pour plus d'investissements dans la lutte contre la malnutrition

Addis-Abeba, le 13 juillet 2015 (CEA) - M. Abdallah Hamdock, Secrétaire exécutif adjoint de la Commission économique pour l'Afrique (CEA) déclare que les pays africains devraient accorder la priorité aux interventions nutritionnelles dans leur budget et traduire leurs engagements en mesures afin de mettre fin au problème de la malnutrition sur le continent.

Jusqu'à présent, 40 pour cent des enfants meurent de malnutrition en Afrique; deux-tiers de la population en âge de travailler ont souffert d’un retard de croissance dans leur enfance; une malnutrition qui a ainsi limité leur créativité et a causé une perte entre 6,3% et 11,5% du PIB de l'Afrique.

Les participants de la troisième Conférence sur le financement du développement étaient étonnés à l’annonce de ces statistiques par M. Hamdock qui présentait les conclusions de «L’étude sur le coût de la faim en Afrique»dont la recherche a menée par la CEA, la Commission de l'Union Africaine (CUA) et le Programme alimentaire mondial (PAM).

Hamdock participait à un panel sur l’exploitation des financements novateurs pour la nutrition en Afriquesous les auspices de la troisième Conférence internationale sur le financement du développement qui se déroule actuellement à Addis-Abeba.

Hamdock dit que la malnutrition infantile est non seulement une question de santé ou sociale, mais aussi un grave problème économique car plus de 1,5 milliards de dollars pourraient récupérés si les taux de retard de croissance venaient à baisser et que cet argent pourrait être investi dans d'autres secteurs sociaux et économiques. M. Hamdock ajoute que les gouvernements africains devraient tirer le meilleur parti des ressources disponibles pour de meilleures interventions en matière de nutrition et une création de mécanismes de financement viables pour mobiliser des ressources nationales pour un appui à ces interventions nutritionnelles.

Hamdock, faisant allusion aux études sur le coût de la faim menés au Rwanda, Malawi, Burkina Faso, Ghana et Tchad, dit  qu'entre 50 et 75 pour cent du coût de l'inaction dans la lutte contre la malnutrition infantile sont à la charge des familles les plus pauvres sur le continent.

Sa Majesté le Roi Letsie III du Lesotho, Champion de la nutrition de l'UA, prenant la parole au même évènementsouligne à nouveau que, malgré les progrès réalisés dans la lutte contre la nutrition, le continent connaît encore des taux élevés de malnutrition et est confronté à tant maladies non transmissibles liées à la nutrition.

Plus de 50 millions d’enfants africains sont plus petits de taille qu’ils ne devaient être et beaucoup de femmes meurent en donnant naissance en raison d'une mauvaise nutrition.

Le roi appelle les gouvernements africains et  donateurs à développer un mécanisme de financement approprié et accroître les investissements dans la nutrition.

Le Roi Letsie III a lancé la stratégie régionale africaine révisée sur la nutrition 2015-2025, qui fait fond des leçons apprises concernant la lutte contre la malnutrition sur le continent et prend en compte en outre plusieurs initiatives mondiales, y compris les Objectif de développement durable post-2015.

Il a en outre exhorté les États membres de l'UA à s’engager d'avantage politiquement et mobiliser des capacités de ressources financières et humaines.

 

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