Addis-Abeba, le 21 Octobre 2016 (CEA) - La Commission économique pour l’Afrique et ses partenaires, ont lancé ce vendredi un rapport qui examine les résultats de l’Afrique à ce jour en matière d’Objectifs du Millénaire pour le développement et fournit une transition vers le plan de développement de 50 ans de l’Afrique, l’Agenda 2063 et les Objectifs de développement durable, l’Agenda 2030.
Les partenaires de la CEA sont la Commission de l’Union africaine, la Banque africaine de développement et le Programme de développement des Nations Unies.
Le rapport intitulé, « Rapport de transition 2016 des OMD à l’Agenda 2063 / ODD : Vers une approche intégrée et cohérente pour le développement durable en Afrique » a d’abord été lancé, à New York, lors de l’Assemblée générale de l’ONU de cette année et sera également dévoilé dans les capitales africaines au cours des prochains mois.
Le rapport met en évidence les progrès importants réalisés par le continent dans la mise en œuvre des OMD et ce dans cinq des huit OMD; le taux de scolarisation primaire s’est accru tout comme les taux d’égalité hommes-femmes et d’autonomisation des femmes.
L’Afrique a revu à la baisse la mortalité infantile et également fait des progrès dans la lutte contre la propagation du VIH et du sida, du paludisme et de la tuberculose et pour garantir un environnement durable.
Adam Elhiraika, Directeur de Division de la politique macro-économique de la CEA dit que consolider et maintenir les progrès accomplis à ce jour grâce aux OMD et la transition vers les Agendas 2063 et 2030 demeure un défi critique pour l’Afrique.
Il dit que les pays africains devraient revenir à la planification à long terme pour voir le continent se développer pleinement, et ajoute qu’il faut de solides cadres de suivi aux niveaux continental et mondial pour aider l’Afrique à mettre en œuvre les Agendas 2030 et 2063.
« Aller de l’avant, les pays africains ne peuvent désormais plus adopter l’approche du statu quo en ce qui concerne le développement de l’Afrique », déclare M. Elhiraika. « Nous nous devons d’avoir notre propre vision, articuler nos propres priorités et fournir le soutien nécessaire aux pays africains ».
Le rapport souligne également la nécessité pour l’Afrique d’investir des ressources publiques dans les domaines importants, en particulier dans les infrastructures, la transformation structurelle, la promotion de la croissance inclusive, entre autres.
Le représentant du PNUD, James Wakiaga, en sa qualité de Conseiller économique et Chef de l’Unité consultative politique basée à Addis-Abeba, souligne la nécessité d’aborder le défi des données de l’Afrique par l’harmonisation des sources de données sur le continent.
« La collecte et l’analyse des données devraient être une fonction essentielle qui nécessite un soutien financier et politique de sorte à ce que nous puissions éventuellement combler l’écart de données étant donné que le continent est disposé à prendre des mesures en faveur du développement durable », dit-il.
Le Commissaire aux affaires économiques de la Commission de l’Union africaine, Anthony Mothae Maruping, dit bien que les questions soulevées par les programmes de développement semblent ambitieuses, elles sont faisables.
« Laissez-nous croire que nous y parviendrons, Engageons-nous vraiment, ayons toujours cette attitude « nous pouvons y parvenir » étant donné que nous cherchons à mettre en œuvre ces plans de programmes pour transformer nos économies, lutter contre la pauvreté et veiller à ce qu’il y ait un développement humain, dit-il.
M. Maruping dit qu’en matière de formulation de plans et de visions de développement national basés sur l’Agenda 2063 et l’Agenda 2030, l’Afrique doit engager les jeunes et les femmes et les intégrer dans les activités économiques et politiques.
« Il est impératif que nous ayons une politique qui tienne compte des hommes et des femmes ensemble, nous avons besoin de femmes; ce n’est non pour leur plaire. Nous avons besoin de tous les cerveaux, nous avons besoin de toute l’énergie pour faire avancer nos économies en vue de les transformer en réalité », dit-il.
« Faisons en sorte d’engager les jeunes dans les activités économiques. Nous continuons de parler de la jeunesse comme si c’est un cas particulier, en fait, ce sont nous, les vieux qui sommes maintenant un cas particulier, les jeunes sont le système, car ils représentent la plus grande majorité et les politiques devraient le refléter ».
Les pays africains ont déjà commencé à mettre en œuvre les Agendas 2063 et 2030. Les ambassadeurs, les représentants du gouvernement, les médias, les représentants des Institutions des Nations Unies, les ONG et les représentants de la société civile parmi d’autres ont pris part au lancement.
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