Addis-Abeba, le 7 février 2019 (CEA) - La deuxième édition de la Plate-forme annuelle sur la modélisation de l’énergie pour l’Afrique (EMP-A 19) s’est tenue en Éthiopie, du 14 au 29 janvier. Ledit évènement était l’occasion d’offrir une formation intensive de plus de deux semaines après le lancement réussi de l’initiative en janvier 2018, à Addis-Abeba.
L’EMP-A est un évènement annuel organisé conjointement par la Commission économique pour l’Afrique (CEA), la Banque mondiale, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (UNDESA), le Département britannique du développement international (DFID), l’Université du Cap, le KTH et la Communauté OpTIMUS, ainsi que de nombreux partenaires africains et internationaux.
C’est une excellente occasion de réunir la communauté de la planification et de la modélisation travaillant dans le domaine de l’énergétiques en Afrique pour partager des expériences, des modèles et des données sur les systèmes climatiques, terrestres, énergétiques et hydriques.
La formation de l’EMP-A comprenait la modélisation du système électrique, la planification à moindre coût géospatiale pour l’électrification de réseaux intégrés et hors réseau, ainsi que la gestion de logiciels et de données pour la mise en place d’infrastructures de développement spatial (IDS).
Si les compétences en modélisation sont essentielles, leur couplage avec la gestion des données et des logiciels est nécessaire pour la durabilité de la capacité de modélisation, de l’accès et de la gestion des données et de la mise à jour locale des résultats des exercices de modélisation.
La formation a rassemblé plus de 30 praticiens africains issus de ministères, d’universités et de services publics pour renforcer les capacités afin d’instaurer une approche axée sur les données pour la réalisation des ODD à l’horizon 2030, avec un accent particulier sur l’Objectif 7.
« Cela semble toujours impossible jusqu’à ce que ce soit fait. La capacité de planification de la transformation énergétique de l’Afrique à l’appui des Objectifs de développement durable et de l’Agenda 2063 doit provenir de l’Afrique », indique Linus Mofor, Chargé des questions environnementales au Centre africain pour la politique en matière de climat (CAPC) de la CEA lors d’une remise des prix qui a eu lieu après la formation.
Il ajoute que la promotion 2019 enrichit à présent les stagiaires de 2018 dans la construction de la masse critique indispensable des planificateurs et modélisateurs œuvrant dans le domaine de l’énergie en Afrique.
M. Mofor remercie l’Université du Cap pour son rôle important dans l’EMP-A et pour l’organisation de la deuxième manifestation après Addis-Abeba.
Il informe qu’avec la demande croissante d’énergie pour alimenter le développement durable en Afrique, il est impératif que le continent dispose de capacités de modélisation énergétique nécessaires à la planification et à l’optimisation des investissements dans l’énergie, compte tenu du fait que le continent dispose d’immenses ressources énergétiques fossiles et renouvelables.
En soulignant le rôle des modèles dans l’élaboration des politiques, M. Holger Rogner de la Communauté OpTIMUS dit que les modèles ne peuvent informer efficacement la planification énergétique que s’il existe une forte communication à double sens entre les modélisateurs et les décideurs via une solide interface modèle-politique.
Mustapha Jallab et Ron Kamwendo ont présenté les travaux du programme phare de renforcement des capacités modulaires de l’Institut africain de développement économique et de planification (IDEP) sur la gestion de la demande et de l’offre d’énergie.
« L’IDEP considère que son rôle dans le PEM-A est essentiel non seulement au développement d’une masse critique d’experts africains en modélisation énergétique, mais également au renforcement des capacités de planification énergétique au niveau critique des planificateurs du développement et à la mobilisation du secteur privé pour investir dans des projets énergétiques africains », dit M. Kamwendo.
Pour sa part, Chiara Rogate, Spécialiste dans le domaine de l’énergie à la Banque mondiale et à l’ESMAP, indique : « Ces activités de formation des formateurs ont pour objectif de créer une communauté de pratique en Afrique subsaharienne pour la planification géospatiale et de mettre en évidence les compétences nécessaires à la gestion des dernières avancées technologiques ».
L’EMP-A 2020 sera accueilli par l’Université de Maurice, établissant l’EMP-A non seulement comme une manifestation annuelle récurrente, mais également comme une force motrice pour réunir les secteurs et les nations afin de réaliser un accès universel, abordable et fiable pour tous.
L’EMP-A 2019 était immédiatement suivi d’une table ronde sur une planification énergétique stratégique d’une journée, convoquée et dirigée par DfID.
La table ronde, composée d’un groupe ad hoc de partenaires de développement, d’universités et d’organisations intergouvernementales, a proposé un ensemble de principes de planification énergétique pouvant être adoptés en tant que code de bonne pratique pour les travaux sur la planification et la modélisation énergétiques.
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