Addis Ababa, le 28 janvier 2017 – (CEA) – Le Secrétaire exécutif par intérim de la Commission économique de l'Afrique, Abdalla Hamdok, a signé ce samedi, un Protocole d’accord avec le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs pour établir un partenariat continu en vue d’apporter un soutien aux objectifs et priorités de l'Union africaine et des Nations Unies.
Le MAEP a été créé en 2003 par le Comité de mise en œuvre des chefs d’État et de gouvernement (HSGIC) du Nouveau partenariat pour l'Afrique (NEPAD) en tant qu’instrument de suivi des résultats en matière de gouvernance au sein des États membres. Le MAEP est un instrument d’autosuivi et son adhésion se fait sur une base volontaire.
Le principal objectif dudit mécanisme est d’encourager l’adoption des politiques, des valeurs, des standards et des pratiques de gouvernance politique et économique pour une stabilité politique, une intégration économique sous-régionale et continentale accélérée, une croissance économique et un développement durable.
Selon, le Protocole d’accord, les parties se concerteront devront de temps à autre sur les programmes et les activitésqui seront menés conjointement ou par le MAEP avec le soutien de la CEA, qui cherche à promouvoir les questions pour une bonne gouvernance et une croissance inclusive sur le continent africain.
M. Hamdok déclareque les domaines clés de coopération porteront sur l’appui de la CEA à la mise en œuvre du Plan stratégique 2016-2020 du MAEP et des programmes ultérieurs qui pourraient être élaborés à l'avenir et toutes les activités et missions relatives aux processus d’examen national qui relèvent du mandat du MAEP.
Les activités comprendront également le suivi et l’évaluation de l’état de gouvernance dans les pays examinés, le renforcement du rôle du MAEP en tant qu’organe de suivi de l’Agenda 2063 et des Objectifs de développement durable, la campagne vers l’adhésion universelle, du rôle accru du MAEP et des efforts d’endiguer les Flux financiers illicites en provenance d’Afrique et à toute autre activité qui pourrait être convenue à l’avenir.
« Nous sommes ravis du protocole d’accord et des perspectives qu’il apporte pour la coopération entre les deux organisations qui cherchent le meilleur parti pour l’Afrique », déclare M. Hamdok.
La relation entre les deux organisations dans le protocole d’accord sera guidée par des principes tels que l’égalité des partenaires, un modèle de développement pour et par les Africains, la poursuite des valeurs et aspirations communes de l’UA et de l’ONU; et la poursuite du programme de transformation de l’Afrique.
Le Secrétaire exécutif de la CEA et le Directeur général du Secrétariat du MAEP veilleront à ce que des dispositions appropriées soient prises pour la mise en œuvre satisfaisante de ce Protocole d’accord et favorisent une collaboration étroite entre les deux institutions.
Pendant ce temps, le Président Uhuru Kenyatta a présidé plus tôt ce samedi, le 26èmeForum du MAEP, où il a déclaré que l’Afrique devrait être fière des progrès qu’elle a réalisés dans les efforts de promouvoir la bonne gouvernance.
Il déclare que malgré tous les défis auxquels l’Afrique est confrontée, il y a tant à célébrer sur le continent en termes d’une meilleure gouvernance et un développement rapide, en particulier dans les pays qui participent au forum du MAEP.
« Les différents États membres du MAEP continuent de mettre en œuvre de grands projets d’infrastructures de dimension régionale et même continentale. Ces programmes constituent une partie essentielle de notre programme d’intégration régionale »,a déclaré M. Kenyatta.
Plus tôt dans la semaine, M. Steven Karingi, Directeur de la Division pour le renforcement des capacités de la CEA, a déclaré, conformément à son mandat de promouvoir la bonne gouvernance au sein du continent et de son avantage comparatif dans le système des Nations Unies, en 2016, la CEA a apporté des contributions stratégiques à la création de connaissances et au renforcement des capacités au MAEP.
Ceux-ci incluent le détachement d’un conseiller régional principal au MAEP qui a entrepris trois études quant à l’impact du MAEP sur la gouvernance dans les pays africains participants au MAEP; a élaboré un manuel de formation sur l’harmonisation du Plan national d’action du MAEP dans d’autres stratégies de développement nationales existantes et l’étude d’un système continental de suivi, d’évaluation et de rapport (MER).
M. Karingi s’exprimait au nom de M. Hamdok lors de la 13èmeréunion des partenaires stratégiques du MAEP.
« Cela fait exactement un an, depuis le lancement de la revitalisation du mécanisme. Depuis lors, sous la direction de Son Excellence M. Uhuru Kenyatta et Président du Forum du MAEP, avec le soutien solide du PDG du Secrétariat et du Groupe de personnalités éminentes, le mécanisme a été galvanisé et a atteint des étapes remarquables endouze mois », déclare M. Karingi.
Cinq nouveaux pays ont été examinés ce week-end, à savoir le Tchad, Djibouti, le Kenya, le Sénégal, le Soudan. Ce sera la première fois dans l’histoire du MAEP que la deuxième génération d’examen ait été lancée et que le Kenya soit le pionnier de celle-ci.
Le MAEP vise à encourager les États participants à veiller à ce que les politiques et les pratiques de ces États soient conformes aux valeurs, codes et normes convenus en matière de gouvernance politique, économique et d’entreprise et atteignent des objectifs mutuellement convenus en matière de développement socioéconomique contenus dans la Déclaration sur la démocratie, la politique économique et la gouvernance d’entreprise;
En adhérant au MAEP, les États membres conviennent de procéder à un examen volontaire et indépendant de leur respect des engagements de gouvernance africaine et internationale. Les résultats et les progrès sont mesurés dans quatre domaines thématiques: la démocratie et la gouvernance politique; la gouvernance économiqueet la gestion; la gouvernance d’entreprise et le développement socio-économique.
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