La CEA et la FAO consolident leur relations pour une meilleure coopération avec la signature d’un Protocole d’accord

Addis-Abeba, le 31 janvier 2017 (CEA) - Le Secrétaire exécutif par intérim, de la Commission économique pour l’Afrique, Abdalla Hamdok, a signé ce mardi un Protocole d’accord entre la CEA et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture. Ce Protocole d’accord offre un cadre stratégique de collaboration entre ces deux entités des Nations Unies dans les domaines tels que l’agriculture durable et le développement des agro-industries, la sécurité alimentaire et nutritionnelle sur le continent, l’intégration régionale et le commerce.

Le Protocole d’accord verra également les deux organisations coopérer dans l’élaboration de stratégies pour une assistance aux politiques, aux statistiques, au Mécanisme de coordination régionale (MRC), à la dynamique des populations et aux liens entre les villes et les campagnes et à la gouvernance, entre autres.

Des projets, programmes et autres activités conjoints spécifiques seront entrepris dans les domaines prioritaires de la collaboration stratégique.

La FAO est la principale organisation du système des Nations Unies dans le domaine de l’alimentation et de l’agriculture et travaille pour concrétiser sa vision d’un monde sans faim et malnutrition où l’alimentation et l’agriculture contribuent à améliorer le niveau de vie de tous, notamment des plus pauvres, de manière durable tant économiquement que socialement et écologiquement.

La CEA, l’une des cinq commissions régionales des Nations Unies et l’organe de développement régional des Nations Unies en Afrique, a pour mandat de promouvoir le développement économique et social en favorisant la coopération internationale entre ses États membres. La CEA s’attache également à aider les États membres à réaliser les objectifs de développement convenus au niveau international, à promouvoir l’égalité hommes-femmes et à promouvoir le développement durable régional en aidant à combler les fossés économiques, sociaux et environnementaux entre les États membres.

« La FAO et la CEA partagent des buts et objectifs communs et reconnaissent l’importance d’entreprendre des programmes concertés et coordonnés pour réaliser ces buts et objectifs communs, sur la base de la reconnaissance réciproque du rôle et des responsabilités de chacune des parties », déclare M. Hamdok et ajoute que la FAO est le plus ancien partenaire de la CEA qui a signé son premier Protocole d’accord en 1958.

Il dit que ce Protocole d’accord est important, d’autant plus que l’agriculture joue un rôle crucial en Afrique et que celle-ci est l’épine dorsale de nombreuses économies.

M. Hamdok déclare que le Protocole d’accord permettra à la CEA et à la FAO de réfléchir aux défis auxquels le secteur agricole africain doit faire face, y compris la nécessité d’arrêter l’exportation de matières premières en provenance d’Afrique, la nécessité d’ajouter de la valeur, de moderniser la technologie pour augmenter la productivité, le financement et autres questions.

« Le Protocole d’accord est très opportun et pertinent. Le cadre général nous permettra d’identifier les domaines de coopération et nous nous réjouissons de travailler ensemble à cet égard », dit-il.

Pour sa part, Maria Helena Semedo, Directrice générale des ressources naturelles de la FAO, a signé au nom de la FAO et déclaré que l’agriculture a toujours été au centre des travaux des deux organisations ; d’où le besoin d’une plus grande coopération dans les domaines de l’agriculture, de la nutrition, du développement rural, des agro-industries et autres.

« Ce Protocole que nous signons aujourd’hui nous donne un cadre général pour la coopération stratégique. Dans le cadre de l’Agenda 2063, le plan de développement de 50 ans de l’Afrique, l’agriculture occupe une place prépondérante dans son rôle de contribuer  à la transformation du continent.

Mme Semedo fait savoir que les défis à venir incluent l’alimentation d’une population de deux milliards d’ici 2050 et en plein changement climatique et pour y faire face, « nous devons faire plus avec les mêmes atouts - améliorer notre productivité et utiliser la technologie pour transformer le secteur et contribuer à la transformation de l’économie africaine ».


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