La 52ème session de la CEA soulignera la place que doivent occuper les jeunes dans le pas en avant de l’Afrique

Marrakech, le 22 mars 2019 (CEA) - La 52ème Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique (COM2019) en cours, ouvre un volet décisif pour souligner la place importante que joue la « jeunesse dans la mise en œuvre de l’agenda sur la politique budgétaire, le commerce et l’investissement grâce à l’innovation numérique en Afrique », thème général de la COM 2019.

À cet égard, les décideurs africains (en particulier ceux des ministères des finances, de la planification économique et de l’industrie), les experts de la CEA et d’autres institutions de développement travaillant en Afrique, des jeunes entrepreneurs, des investisseurs ainsi que des dirigeants de la société civile et du secteur privé se réuniront dans la salle Oliveraie de l’Hôtel Palmeraie, à Marrakech, au Maroc, le 24 mars.

Selon les responsables de l’Alliance de la jeunesse pour le leadership et le développement en Afrique (YALDA), les principaux organisateurs de la manifestation parallèle, la réunion a pour objectif de discuter et d’explorer les possibilités de collaboration entre les jeunes chefs d’entreprise du continent dans le but de promouvoir davantage la mise en œuvre de l’Agenda 2063 par le biais de la libéralisation du commerce, en particulier avec l’avènement de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).

L’envie particulière de rechercher des opportunités pour la collaboration et l’expansion des entreprises dirigées par des jeunes sur le continent, en particulier grâce aux possibilités offertes par l’économie numérique se manifestera.

De nombreux jeunes entrepreneurs africains, y compris ceux qui exploitent des nœuds business-to-business (b2b), des investisseurs du secteur agroalimentaire et des solutions médicales assistées par la technologie, entre autres, partageront leurs expériences.

Dans le domaine de la mise en réseau professionnel, par exemple, Mme Hayat Essakkati du Maroc aura une chance de montrer la valeur que sa société AXS Africa génère pour faciliter les transactions pour les investisseurs disposés à acheter des matériaux, des biens et des services en provenance d’Afrique. La plate-forme de sa société offre aux futurs voyageurs d’affaires en Afrique la possibilité d’utiliser les services d’un concierge numérique pour créer « un voyage parfaitement personnalisé » pour eux.

Dans le domaine de l’agroalimentaire, M. Henry Ngale Foretia, du Cameroun, PDG des systèmes de gestion des éleveurs de volaille, dévoilera la solution numérique de son entreprise contre la mort prématurée de millions de poussins dans des élevages de volailles africains au cours de leur période de couvée de 21 jours, en raison d’un réchauffement non réglementé, de maladies ou de virus.

« Notre solution est le kit Safe Our Chickens, un appareil crée, doté d’une caméra Wi-Fi pour microscope panoramique et inclinaison numérique 1000X 8 LED avec audio et télécommande, d’un système de thermostat et d’alarme alimentés par l’énergie solaire et contrôlé depuis un smart téléphone grâce à une application mobile », explique-t-il à propos d’une plateforme en ligne.

Il dit que son appareil prend des photos des déjections de la volaille et envoie rapidement les informations à un microscope pour le diagnostic de maladies ou de virus potentiels présents dans un élevage de volailles. Le microscope renvoie ensuite un rapport sur les résultats du test, ainsi que le traitement prescrit pour les propriétaires de la ferme.

M. Foretia pense que sa technologie contribuera à mettre un terme à ce qu’il estime être la perte annuelle d’un milliard de FCFA (1,7 million de dollars US) chez les agriculteurs camerounais ou de 90 milliards de FCFA (155 millions de dollars US) chez les exploitants agricoles africains, en raison de maladies évitables du poulet.

Une jeune ingénieure sud-africaine, Nneile Nkholise, qui dirige une société appelée iMed Tecma, aura également la possibilité d’expliquer comment son entreprise révolutionne les prothèses médicales et l’implantation (la substitution artificielle de parties du corps) par le biais d’un processus appelé fabrication additive - une technologie d’impression 3D grâce à l’informatique.

Elle explique à IT News Africa que le processus est automatisé, donc plus rapide et précis que les procédures manuelles de prothèse et d’implantation.

« La technologie sera le catalyseur qui dirigera le progrès des soins de santé en Afrique. Je pense que la technologie nous permettra de réagir rapidement aux défis de la santé en Afrique et de proposer des solutions de qualité pour le bien-être du patient », affirme-t-elle.

Développer ces initiatives pour promouvoir le développement durable en Afrique dans des environnements bien définis où les questions de politique fiscale, de commerce et d’investissement interagissent constituera donc un sujet de discussion intéressant à la COM2019.

 

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