Addis-Abeba, 5 avril 2016 (CEA) – L’intégration et la coopération régionales revêtent une importance certaine dans le développement des pays en développement sans littoral d’Afrique, à travers l’amélioration de la connectivité, le renforcement de la compétitivité et de la capacité commerciale, l’expansion des marchés et la mise à niveau des chaines de valeur., propos de M. Gyan Chandra Acharya, Sous-secrétaire général des Nations unies.
M. Acharya, qui est, par ailleurs, le Haut Représentant du Secrétaire général pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral (PDSL) et les petits États insulaires en développement (PEID), a déclaré aux participants à un événement parallèle tenu en marge de la toute première Semaine du développement africain organisée par la Commission économique pour l’Afrique (CEA), qu’il est crucial que le continent mette en place un cadre juridique en vue du renforcement du transit, des transports et de la facilitation des échanges, dans la mesure où un tel cadre réduirait considérablement les coûts commerciaux élevés.
Cet événement parallèle s’est tenu sous le thème « Renforcer le potentiel commercial de l’Afrique : le rôle clé des instruments juridiques de facilitation du transport ».
« S’il est vrai que le continent africain réalise d’immenses progrès dans la mise en œuvre des accords régionaux et sous-régionaux, il est également important de mettre en œuvre les accords internationaux », a poursuivi M. Acharya.
Certains des principaux instruments juridiques qui définissent un cadre juridique et réglementaire en vue de la facilitation du transit et des transports à l’échelle internationale incluent l’accord de l’OMC sur la facilitation des échanges et la convention internationale sur l’harmonisation des contrôles et des marchandises aux frontières.
« La mise en œuvre intégrale de ces instruments juridiques pourrait procurer des retombées significatives aux États et par ailleurs impulser les initiatives nationales et régionales en vue de l’atteinte des objectifs de développement durable et la réalisation des aspirations de l’Agenda 2063 », a déclaré M. Acharya.
L’Afrique abrite la majorité des 32 pays en développement sans littoral. Ces PDSL se retrouvent sérieusement mis en difficulté par leur situation géographique, notamment leur éloignement des marchés et l’absence d’un accès territorial direct à des ports maritimes, ce qui les empêche de tirer le meilleur parti de leurs potentialités.
« Ils sont, dès lors, tenus de nouer des partenariats solides avec les pays limitrophes et d’autres pays dans le monde, à l’effet de prendre des mesures spéciales et de trouver des appuis susceptibles de mettre un terme à leur marginalisation dans le système commercial international et de promouvoir un développement inclusif et durable », a ajouté le Sous-secrétaire général des Nations unies.
Par ailleurs, il a déclaré que la résolution des problèmes d’ordre commercial auxquels sont confrontés les PDSL exige une approche multidimensionnelle allant de la construction des infrastructures physiques à la réduction des coûts commerciaux. De plus, il convient de lever les obstacles liés à l’offre afin de renforcer la compétitivité commerciale des PDSL, l’accès de leurs produits aux marchés, mais également de renforcer la transformation structurelle de leurs économies en vue de la diversification de leurs produits et de leurs marchés.
Il a déclaré que le bureau dont il assume la charge travaillera avec tous les États membres à soutenir la mise en place d’un cadre juridique favorable afin de renforcer l’intégration régionale, de faciliter les échanges et d’améliorer la compétitivité commerciale des pays africains, notamment les PDSL, dans les échanges internationaux.
Pour, M. Acharya, cette démarche permettrait aux pays sans littoral de parvenir à une croissance économique durable et inclusive, qui se traduise par la création d’emplois décents, l'accélération de la réduction de la pauvreté et garantisse qu’aucun citoyen ne soit laissé-pour-compte dans le processus de développement global.
Mme Fatima Haram Acyl, Commissaire au Commerce et à l’Industrie de l’Union africaine a exhorté les États membres à ratifier l’Accord sur la facilitation du commerce et des transports.
Elle a relevé que les pays d’Afrique subsaharienne accusent un retard considérable, par rapport aux autres régions, en matière de facilitation des échanges, ce qui justifie les réformes douanières et les programmes de facilitation ambitieux menés à travers le continent.
« La facilitation des échanges est une priorité africaine à l’échelle continentale, régionale et au plan national », a-t-elle déclaré aux participants à cette réunion de haut niveau.
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