L’importance des pôles de réflexion malgré les enjeux

Addis-Abeba, le 6 avril 2015 (CEA) – Contrairement à leur efficacité et influence en Europe et en Amérique du Nord, les pôles de réflexion luttent en Afrique, non seulement pour obtenir un financement mais ont aussi du mal à définir leur rôle dans un continent changeant et difficile.

À l'ouverture du deuxième Sommet africain sur les pôles de réflexion, se déroulant actuellement à Addis-Abeba, Abdalla Hamdok, Secrétaire exécutif adjoint de la CEA qui s’adressait aux participants dont les pôles de réflexion, décideurs, gouvernements et  universités indique que la croissance économique considérable que connaît l’Afrique n’a été d’aucun effet sur la pauvreté. Les pôles de réflexion peuvent exploiter ce récit d’une Afrique émergente et proposer des moyens de partager cette croissance.

Le thème du Sommet «L’émergence des pôles de réflexion africains» reflète les objectifs des participants de partager leurs expériences sur la pertinence du rôle des pôles de réflexion. Comme l'a dit M. John Omiti, Directeur exécutif de l’Institut kenyan pour la recherche et l'analyse de la politique publique, «les pôles de réflexion nous aide à déterminer comment apporter la preuve d’un impact et de la pertinence et comment  renforcer les moyens de la mise en réseau».

Les pôles de réflexion ont le potentiel de rapprocher les gouvernements et le public en leur offrant un espace de débat et développant de nouveaux concepts. Grâce à une recherche rigoureuse, ces pôles génèrent des idées. L’Afrique a besoin en ce moment, de beaucoup d'idées pratiques, mais un des défis des pôles de réflexion concerne leur incapacité à communiquer avec leur public ou le public en général pour expliquer les résultats de la recherche et les incidences de celle-ci.

M. James McGann, Directeur du Programme des pôles de réflexion et sociétés civiles à l'Université de Pennsylvanie souligne que les responsables politiques ne comprennent pas leur rôle et ne savent pas comment les utiliser. Malgré les nombreux défis régionaux, il  demande aux pôles de réflexion de saisir la possibilité de développer une réponse collective aux enjeux.

M. Hamdok suggère que ces pôles jouent un rôle dans le paysage du développement, tout en établissant un lien avec la Commission de l'Union africaine et son Programme «UA 2063» et pourraient traduire les idées dudit programme en action au niveau national.

Des 5000 pôles de réflexion enregistrés dans le monde, l'Amérique du Nord  se trouve en tête de liste avec 30% du marché contre 7,06% pour l’Afrique. Cependant, M. Roger Atindehou, Directeur du Département des opérations à la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique pour l’Afrique de l'Est et australe, prévoit une hausse de ces pôles mais souligne le manque de diversité dans le financement comparé à ces mêmes pôles de réflexion en Amérique du Nord et en Europe.

Après qu’un délégué ait souligné que l’Afrique est pleine d’espoir, les participants ont suggéré que les pôles de réflexion pourraient également aider à commencer des initiatives qui peuvent mettre ces recommandations en pratique.

Les participants espèrent quitter le Sommet avec des idées concrètes pour une  meilleure communication des résultats de recherche et des idées à mettre en place pour mieux travailler avec les gouvernements et mettre en pratique les idées à la politique. Les délégués soulignent que les pôles de réflexion doivent susciter le soutien du continent.


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