Le genre est un objectif de développement en soi, mais elle est également essentielle pour accélérer le développement socio-économique et améliorer les perspectives des ménages, des communautés et des nations pauvres. Bien que l’égalité des sexes soit au cœur des engagements contenus dans l’Agenda 2063 de l’Afrique et l’Agenda mondial 2030, cet objectif n’est pas encore atteint en Afrique. Les femmes africaines jouent de nombreux rôles clés dans le commerce en tant que productrices, travailleuses rémunérées ou non, entrepreneurs et consommatrices. Le commerce constitue donc un outil important pour traiter les questions de parité et de développement qui revêtent une importance pour le programme de réduction de la pauvreté du continent.
A cet effet l’IDEP a organisé, en collaboration avec le Centre de politique commerciale africaine (CAPC) de la CEA, a organisé un atelier de formation sur le « Genre, commerce et développement » à l’intention des fonctionnaires africains. Après la livraison de la version anglaise du cours, en 2016 aux participants anglophones, le cours s’est tenu pour les francophones du 25 au 29 juin 2018, dans les locaux de l’IDEP à Dakar. La session monolingue (française) a réuni 20 participants dont 14 femmes venants de 16 pays : Bénin, Burkina Faso, Burundi, Tchad, Comores, Congo, Côte d'Ivoire, Gabon, Guinée, Madagascar, Mali, Niger, Sao Tomé-et-Principe, Sénégal, Togo et Tunisie.
L’intégration d’une perspective de genre dans la formulation et la gestion des politiques commerciales est primordiale, en particulier dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine signée en mars dernier par 44 pays africains. À cet égard, les organisateurs ont fait appel à des experts sur le thème «Commerce, genre et développement» pour dispenser le cours.
La directrice du cours, Mme Zo Randriamaro, a animé les deux premières séances d’introduction afin de définir le cadre et de préciser son objectif. Elle est également intervenue au besoin tout au long du cours pour mettre en évidence les aspects analytiques et/ou conceptuels particulièrement importants et fournir des éclaircissements et/ou des informations supplémentaires. Après les échanges sur les concepts clés liés au genre et au commerce et à leur lien avec le développement socio-économique exposés lors des séances d’introduction, la conférence s’est poursuivie avec Mme Aïssatou Diallo qui a dirigé les séances sur l’impact de l’inégalité des sexes sur le commerce; l'impact du commerce par le genre; l'importance de l'intégration de la dimension genre dans la politique commerciale; ainsi que des outils et des ressources pour l'analyse de genre. Un exercice et un travail de groupe ont conduit à des échanges fructueux sur ces questions.
Par la suite, Mme Marie Diokh a animé des séances sur les données statistiques pour l’analyse perspective du genre; l’intégration de la dimension genre dans la politique commerciale; les programmes sur le genre et le commerce; la création d'une coopération et d'un dialogue pour l'égalité des sexes dans le commerce; et les questions concernant les pays riches en ressources naturelles.
La directrice de l'IDEP, Mme Karima Bounemra Ben Soltane, et le directeur de la division Recherche et formation pour la formation, M. Mustapha Sadni Jallab, ont assisté à la cérémonie d'ouverture de l'atelier. Mme Ben Soltane a souligné que « le cours est arrivé à un moment opportun, après la signature en mars de l'accord de libre-échange nord-africain, qui marque la volonté des chefs d'État africains de développer les échanges régionaux et de stimuler les échanges commerciaux. De plus, l'IDEP travaille sur le genre, dans sa transversalité, pour ne laisser personne pour compte ».
Lors de la cérémonie de clôture, la directrice de l'IDEP, Mme Karima Bounemra Ben Soltane, a profité de l'occasion pour souligner le rôle central du CAPC dans le soutien aux pays africains de la ZLECAF et dans l'organisation de programmes de développement des capacités. À cet égard, le CAPC et l’IDEP entretiennent un partenariat dynamique sur de nombreux programmes de formation organisés conjointement. Elle a également recommandé aux participants de visiter le site Web du CAPC, qui est très bien documenté. La directrice du cours, Mme Zo Randriamaro, a exprimé sa satisfaction pour les stagiaires très engagés tout au long de la formation et pour les personnes-ressources qui ont grandement contribué à la révision du cours. Heini Suominen, la représentante du CAPC a exprimé sa gratitude et sa satisfaction pour le déroulement du cours; et a rappelé que la question de l'égalité des sexes est une priorité très importante pour le CAPC. Elle a exhorté les participants à mettre en œuvre ce qu’ils ont appris et leur a dit qu’ils pouvaient toujours compter sur le soutien du CAPC.
Suivez-nous :
