L’harmonisation de lois, le multilatéralisme, la confiance entres Etats et un frein à l'endettement donneront un nouvel élan à l’intégration en Afrique - Chercheurs

Johannesburg, 29 octobre 2013  (CEA) -   Un groupe des chercheurs, prenant part à la huitième conférence Economique Africaine, qui se tient en ce moment à Johannesbourg, capitale économique de l’Afrique du Sud a insisté sur la nécessité des Etats africains d’investir dans la capacité de leurs institutions, de développer des relations de confiance entres eux, d’harmoniser leurs instruments légaux et de réduire leurs seuils d’endettement, pour tirer plus de bénéfice du processus de l’intégration régionale. Une session dédiée à ce thématique, modérée par M. Sam Cho, le Chef de la Section de Finance du Secteur Privé à la Commission Economique pour l’Afrique (CEA), a vu la participation de quatre intervenant majeurs venant de l’Afrique australe, centrale e t de l’ouest.

Selon  M. Regis Y. Simo, etudiant en doctorat à la Università Commerciale L. Bocconi en Italie, qui a fait un plaidoyer pour l’adoption des lois harmonisées en Afrique dans le contexte de l’intégration, la diversité des lois à travers le continent constitue une entrave à l’investissement. Faisant allusion à l’Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA), comme un moyen pour contourner cette difficulté, l’orateur a regretté le fait que l’initiative n’a jamais été adopté par les pays Anglophones en Afrique que ne se voir pas en train d’intégrer dans leurs réglementions, des éléments du droit civile. Il faudrait néanmoins atteindre un compromis, a-t-il conclu.

Dans sa présentation sur les réponses de l’Afrique du Sud à la migration régionale dans la zone de Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) le Pr  Christopher Changwe Nshimbi, de l’Université de Pretoria a estimé que le présent modèle bilatérale qu’utilisent les pays de la sous-région pour des questions de migration ne serait guère soutenable dans le contexte de l’intégration. Il faudrait un cadre régional pour mieux gérer les problèmes liés à la migration de main-d'œuvre et, donc, ouvrir des possibilités pour un système plus cohérent et mutuellement bénéfique, a t-il ajouté.

Selon M. Jérôme Ouedraogo, étudiant ingénieur en Statistiques Economiques de l’ENSEA, l’Union Economique et Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) a tiré des bénéfices pour la croissance de la sous-région grâce aux emprunts pour ses projets intégrateurs mais que pour fonctionner de manière durable, la Communauté ne devrait pas aller au delà d’un seuil d’endettement de 51 pour cent.

Faisant une analyse historique du chemin parcouru par la Communauté de l’Afrique de L’Est (EAC) sur les questions d'intégration régionale, Mme Patricia Mwithiga de la Croix-Rouge au Kenya a remarqué que ce CER a enregistré beaucoup de progrès depuis sa reconstitution en 2002 en établissant une union douanière et mettent en marche un protocole de marché commun. Elle a toutefois noté que certaines difficultés subsistent sur ​​la voie cette intégration, y compris : la peur de la perte de la souveraineté par les Etats membres, certains conflits bilatéraux et le chevauchement d’appartenance des Etas membres aux différents blocs régionaux.

Les experts à la session ont formulé des recommandations pour l'amélioration des communications présentées, mais ont également salué l'effort des ces jeunes chercheurs venant de quatre coins d’Afrique.


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