New-York, États-Unis, le 23 septembre 2019. En marge du Sommet des Nations Unies sur l’action pour le climat, convoqué par le Secrétaire général, Antonio Guterres ; ledit Sommet a pour objectif de susciter un soutien en faveur de l’action pour le climat, un groupe de pays partageant les mêmes idées, de bailleurs de fonds, des promoteurs de projets et la Commission économique pour l’Afrique (CEA) ont lancé une initiative visant à stimuler plus rapidement, au mieux et plus proprement le développement résilient au changement climatique en Afrique, avec le déploiement de 10 000 MW d’ici 2025
L’Initiative des ODD 7 pour l’Afrique vise à mobiliser des fonds privés pour accélérer le déploiement d’énergies propres afin de répondre aux besoins énergétiques croissants du continent, tout en contribuant à la lutte contre le changement climatique grâce aux Contributions déterminées au niveau national plus ambitieuses à la lutte contre le changement climatique, au titre de l’Accord de Paris. Ladite initiative a été lancée par la CEA avec le soutien de DBSA, d’Africa50, de l’Angola, de la Namibie et du Sénégal, entre autres.
Cette initiative est une contribution à l’appel lancé par le Secrétaire général à diverses parties prenantes à prendre part à son Sommet sur l’action pour le climat du 23 septembre 2019 avec des propositions concrètes visant à accroître l’ambition de l’action pour le climat. La Commission économique pour l’Afrique a conçu l’initiative ODD 7 pour l’Afrique qui vise à rassembler des pays, des financiers et des développeurs de projets partageant les mêmes idées, afin de combiner l’ampleur, la rapidité et la durabilité d’un financement indirect provenant du secteur privé pour répondre aux besoins croissants en énergie en tant que contribution à l’action climatique et facilitateur également des investissements dans les infrastructures de transport et de distribution pour relier les réseaux électriques en Afrique et créer un marché de l’énergie attirant des investissements, soutenus par des banques régionales telles que DBSA, Africa50 et bien d’autres.
La demande d’énergie en Afrique augmente en raison de divers facteurs, notamment la croissance démographique, la croissance de la classe moyenne, l’industrialisation, le commerce, l’urbanisation et le changement climatique.
« Le niveau actuel d’engagement du secteur privé dans le secteur de l’énergie en Afrique est encore très faible compte tenu de la taille du marché, bien qu’il y ait eu des investissements importants en Éthiopie, au Kenya, au Maroc, en Égypte, au Sénégal, en Afrique du Sud et en Zambie, entre autres », indique Vera Songwe, Secrétaire exécutive de la CEA.
« L’Afrique regorge de différentes sources d’énergie renouvelables, notamment l’énergie solaire, hydraulique, éolienne et géothermique. Nos pays ont besoin d’investissements afin d’exploiter ces ressources pour le développement social et économique du continent, conformément aux plans de développement nationaux et à la réalisation des aspirations de l'Agenda 2063 », ajoute Songwe.
Dans ses interventions, le Président angolais João Lourenço accepte de défendre l’initiative et salue les efforts des partenaires, en soulignant son innovation et son impact essentiel sur la mobilisation de fonds indispensables du secteur privé pour soutenir les pays africains dans leurs aspirations énergétiques et climatiques tout en soulageant les gouvernements de ne plus avoir à prioriser des ressources publiques limitées pour des besoins concurrents.
Alain Ebobissé, PDG d’Afric50, dit : « Africa50 est heureux d’appuyer l’initiative ODD 7. L’utilisation du modèle de recyclage des actifs, des capitaux privés et du financement du développement peut refinancer les actifs d’énergies renouvelables existants actuellement en possession des gouvernements africains ».
Ceci, dit-il, « libérera leur capital pour le réinvestir dans de nouveaux projets d’énergie renouvelable. Ce modèle peut avoir un effet catalyseur en vue d’améliorer l’accès à une énergie durable et respectueuse du climat sur l’ensemble du continent ».
« L’Afrique a besoin de cela maintenant et, ensemble, nous pouvons y parvenir », ajoute-t-il.
Les facteurs favorables ne manquent pas pour justifier l’investissement nécessaire à la réalisation du potentiel en énergies renouvelables de l’Afrique, notamment : des taux d’intérêt bas et la disponibilité des capitaux au niveau mondial ; un antécédent de bons retours sur investissement de projets en Afrique ; un grand potentiel pour le commerce de l’énergie ; et l’Afrique demeure la seule région du monde où le déploiement d’énergies propres transformatrices est une réalité.
Cependant, un cadre d’action est nécessaire pour mobiliser les fonds du secteur privé afin de transformer l’avenir énergétique de l’Afrique. L’initiative vise à résoudre cette question en abordant un certain nombre de problèmes, notamment une gouvernance médiocre et des institutions faibles, un manque de politiques et de cadres réglementaires favorables, une gestion médiocre et un manque de transparence des approvisionnements en énergie, une faible capacité de financement des utilisateurs du projet ainsi qu’une exécution des contrats, des normes de qualité et une certification limitées.
L’initiative s’appuiera sur l’expertise de renommée mondiale de bailleurs de fonds, de développeurs de projets, de banques de développement régionales et d’institutions financières telles que DBSA et Africa50, de fonds souverains nationaux tels que l’Autorité nigériane d’investissement souverain (Nigerain Sovereign Investment Authority) et de grandes entreprises nationales d’énergies renouvelables, entre autres. La première étape de cette initiative consiste à déployer 10 000 MW d’énergie propre d’ici 2025.