L’agriculture est la quintessence pour l’Afrique et doit être exploitée pour la transformation, dit Songwe de la CEA

Addis-Abeba, le 13 mai 2018 (CEA) - « L’agriculture est le secteur par excellence pour la transformation du continent africain et nous devons la traiter comme telle », déclare la Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) – Mme Vera Songwe à un large éventail de dirigeants et de délégués africains présents à la 51ème session de la CEA (et à la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique).

Tels sont les paroles de Mme Songwe lors du lancement d’un nouveau rapport intitulé Agriculture, alimentant la transformation de l’Afrique, par le Centre africain pour la transformation économique (ACET) - fondé par l’ancien Secrétaire exécutif de la CEA, Dr K.Y. Amoako.

Le rapport est une évaluation complète de l’état de l’agriculture en Afrique et donne des indications claires sur la façon de transformer rapidement le secteur pour tirer parti de la transformation économique et du développement global du continent. Le rapport repose sur la réalité que l’Afrique a un avantage comparatif en ce qui concerne les terres arables, les ressources en eau, le travail et les longues saisons de croissance inutilisées et que le continent possède la part du lion des terres arables inutilisées dans le monde.

Malheureusement, l’Afrique n’a pas encore profité de ces avantages donnés par Dieu, car son agriculture « est toujours la moins intensive en technologie, elle utilise les plus faibles quantités d’engrais et se fait presque de manière sentimentale », indique Mme Songwe.

Le rapport soutient ainsi que pour transformer l’agriculture africaine, le secteur doit être remodelé en augmentant la productivité des exploitations agricoles, en réduisant les pertes à la récolte et après la récolte, en renforçant les chaînes de valeur et en reliant l’agriculture plus efficacement au reste de l’économie à travers les activités de transformation agroalimentaire en aval et la fabrication des intrants et de la logistique en amont.

L’étude souligne que l’agriculture africaine doit être modernisée dans la mesure où elle crée des emplois massifs à travers les chaînes de valeur, augmentant ainsi les niveaux de revenus, réduisant la pauvreté et améliorant les balances commerciales des pays.

Elle se penche ensuite sur la manière dont l’équité entre les sexes doit être intégrée dans un secteur agricole transformé et plaide en faveur de l’attention portée à l’environnement et aux mesures à prendre contre le changement climatique.

Le Président et Fondateur de l’ACET, qui a produit le rapport, ancien Secrétaire exécutif de la CEA - Dr K.Y. Amoako remercie la Secrétaire exécutive actuelle, Mme Songwe, pour l’attention qu’elle accorde à ce nouveau rapport et la félicite chaleureusement pour sa nomination à ce poste, qu’il qualifie de « difficile ». Il n’a pas tari d’éloges à l’endroit de Mme Songwe qu’il déclare, mériter d’être la première femme dirigeante de la CEA à avoir pour vision de faire atteindre de nouveaux sommets à la Commission.

Le Ministre des finances du Ghana, Dr Ken Ofori-Atta a également pris part au lancement du livre et a souligné l’importance du thème sous-jacent du rapport en termes de ses implications pour la transformation agricole et la diversification dans son pays et à travers l’Afrique.

 

 

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