Swakopmund, Namibie, 12 décembre 2017 (CEA) - Le programme d’intégration de l’Afrique traverse une période critique et cruciale avec la mise en place en 2018, de la Zone de libre-échange continentale (ZLEC) et de la création d’un Marché unique africain du transport aérien (SAATM), qui sera lancée par les chefs d’État lors de leur Sommet de janvier à Addis-Abeba, déclare Soteri Gatera, de la CEA.
Dans ses remarques au Comité directeur du PIDA lors de l’édition 2017 de la Semaine du PIDA, Gatera, Chef de la Section des infrastructures et de l’industrialisation, à la Division de l'intégration régionale et du commerce, dit que « ces deux initiatives, comme toutes les autres initiatives d’intégration régionale, contribueront à l’Afrique que nous voulons si le PIDA est mis en œuvre ».
Le PIDA est un programme à l’échelle du continent pour le développement des infrastructures régionales et continentales prioritaires dans les domaines des transports, de l’énergie, des eaux transfrontalières et des TIC. Ledit programme, adopté par les dirigeants africains en 2012, compte 433 projets, dont 51 sont considérés comme des priorités pour le continent.
« Le PIDA, comme nous le savons tous, est au cœur de l’Agenda 2063 de l’Union africaine et a approuvé le développement des infrastructures comme un facteur clé pour l’intégration du continent et si nous voulons y parvenir, le renforcement des capacités, à la fois du secteur public et du secteur privé visant à favoriser les compétences et les connaissances nécessaires pour réaliser des projets concrets doivent être une nouvelle priorité », indique M. Soteri.
Il ajoute qu’il y a des défis qui requièrent l’attention des organismes continentaux et de leurs partenaires.
« De nombreuses stratégies d’investissement dans les infrastructures nationales, y compris les PPP, sont confrontées à des problèmes en ce qui concerne une meilleure compréhension, de meilleures connaissances, un renforcement de capacités, de compétences et une mise en place de processus efficaces leur permettant de développer et de mener à bien les projets PPP ».
Le renforcement des capacités, dit M. Gatera, doit être un processus à long terme nécessitant une approche systémique, une requête pour de meilleurs résultats du secteur public et une offre d’organisations bien structurées et de personnel qualifié.
« Nous devons créer des partenariats institutionnels entre et parmi les organisations concernées, ce qui implique un engagement au plus haut niveau, qui peuvent développer un programme de renforcement des capacités à long terme pour les infrastructures qui sera lié à la promotion de projets bancables. L’accord institutionnel doit inclure contractuellement le secteur privé qui participera au financement et à la réalisation des projets d’infrastructure », mentionne-t-il.
M. Gatera indique que la CEA contactera bientôt ses partenaires pour discuter du besoin d’un programme ciblé sur le renforcement des capacités pour la réalisation des infrastructures en Afrique, avec pour objectif d’améliorer les PPP et en particulier la participation du secteur privé dans la réalisation de biens en infrastructure.
Cette initiative sera axée sur le renforcement des capacités afin d’élaborer des politiques, des stratégies et des cadres réglementaires pour les PPP en Afrique.
La semaine du PIDA est organisée par la CEA, la Commission de l’Union africaine, la Banque africaine de développement (BAD) et le NEPAD dont l’objectif est de discuter des progrès accomplis jusqu’ici dans les efforts d’interconnexion, d’intégration et de transformation de l’Afrique.
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