Abidjan, 22 mars 2013 - Un consensus est en train de se dégager entre les pays africains autour de la nécessité pour le continent d’ajouter une plus-value à ses ressources et de diversifier sa base de production afin de réaliser une industrialisation propre à créer des emplois, à accroître les revenus et à produire d’autres avantages dynamiques pour les pays africains.
Les intervenants à la réunion en cours du Comité des experts africains, qui se tient en prélude à la sixième réunion annuelle conjointe de la Conférence des ministres des finances, de la planification et du développement économique de la CEA et de la Conférence des ministres africains de l’économie et des finances de l’Union africaine, ont été unanimes à convenir que l’Afrique a besoin de s’industrialiser maintenant et a les moyens de devenir un géant industriel mondial. Toutefois, il faudra avant toute chose relever un nombre de défis particuliers, notamment développer l’infrastructure de la région et mettre au point des stratégies par pays en vue de diversifier par la création de valeur ajoutée et le renforcement des liens du secteur des produits de base. L’intégration régionale et les initiatives en matière de politiques continentales offrent également des occasions à saisir pour l’industrialisation régionale et la création de valeur ajoutée.
Selon M. Emmanuel Nnadozie, Directeur de la Division des politiques macroéconomiques de la CEA, « l’Afrique devrait ignorer ceux qui critiquent l’industrialisation fondée sur les ressources car nous savons que cette forme d’industrialisation donne des résultats ». Il a ajouté que les exemples de pays ayant réalisé une industrialisation fondée sur les ressources abondaient. Pour sa part, M. Ben Turok, parlementaire sud-africain, a expliqué que son pays avait su tirer un plus grand bénéfice de ses ressources minérales en leur ajoutant de la plus-value et que les possibilités de renforcement et d’accélération de l’industrialisation étaient très nombreuses. Il a aussi dit que, même si des organisations comme l'Organisation mondiale du commerce (OMC) imposaient souvent des règles commerciales contraignantes, les pays africains avaient les moyens de mettre en place des conditions de nature à favoriser l’ajout de plus-value aux produits primaires. « Nous devons faire preuve d'ingéniosité. Chaque pays doit voir de façon très concrète ce qu’il peut faire, de manière souveraine, et trouver des solutions aux problèmes rencontrés », a-t-il ajouté.
Les pratiques héritées du passé colonial, qui mettaient l’accent sur l'exportation des matières premières, conjuguée à des modèles de développement mal conçus et le plus souvent imposés à l'Afrique par l'extérieur, n'ont pas conduit au type d’industrialisation qui aurait été bénéfique au continent. « Nous devons mettre un terme à la croissance tirée par l'exportation des produits primaires et affecter une part des recettes au développement des liens au niveau local. L'exportation de matières premières brutes ne saurait continuer », a indiqué M. René Kouassi, Directeur du Département des affaires économiques de la Commission de l'Union africaine.
La réunion des experts s’achèvera dimanche par la formulation de recommandations pertinentes quant aux mesures que devraient prendre les pays africains pour accélérer l’industrialisation tant souhaitée. FIN
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