L’Afrique doit harmoniser ses plans nationaux avec les agendas 2063 et 2030

Addis-Abeba, 4 avril 2016 (CEA) – En marge de la Semaine du Développement Africain, s’est tenu à Addis–Abeba, en Ethiopie,  le 4 avril 2016, de 11h : 45 à 13h 45, dans la salle de conférence N°1, un dialogue ministériel de haut niveau sur le thème principal de la conférence intitulé  «Vers une approche intégrée et cohérente de mise en œuvre, de suivi et d’évaluation de l'Agenda 2063 et des Objectifs de Développement  Durable».

Placé sous la présidence de M. Carlos Lopes, Secrétaire Général adjoint des Nations Unies et Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique, ce dialogue ministériel de haut niveau a été animé par Son Excellence Mme Zaineb Shasuna-Ahmed, Ministre d’État chargé du budget et de la planification du Nigeria,  M. Maged Abdelaziz. Secrétaire Général adjoint des Nations Unies et conseiller spécial pour l’Afrique et M. Anthony Mothae Maruping,  Commissaire aux Affaires économiques de la Commission de l’Union Africaine.

Ce dialogue ministériel de haut niveau a été  une réelle occasion saisie par les panéliste pour aborder avec perspicacité les questions pertinentes de l’harmonisation des cadres  et de la création de mécanismes communs de mise en œuvre, de suivi et d’évaluation pour la réalisation des objectifs communs de l’Afrique en matière de développement durable et de transformation structurelle.

C’est ainsi que pour la Ministre nigériane, Mme Zaineb Shasuna-Ahmed, son pays participe  à toutes les initiatives régionales et  intégrera le programme 2030 et l’agenda  2063 dans son nouveau programme de développement quadriennal en cours d’élaboration, afin d’assurer la croissance, formaliser le secteur informel pour élargir l’assiette fiscale, mettre en phase toutes les priorités nationales avec ces deux cadres et suivre grâce a des indicateurs précis et pertinents les progrès réalisés au niveau de chacun des objectifs.

Quant à M. Maged Abdelaziz, il a insisté sur la compréhension des relations qui existent entre les deux programmes avant de mener toutes réflexions à leur propos. «L’Afrique qui a élaboré de manière participative et consensuelle  l’agenda 2063 a grandement contribué à l’élaboration du Programme 2030 sur les ODD», a-t-il indiqué avant d’appeler les africains à redoubler d’efforts pour mettre en cohérence et en harmonie ces des deux cadres pour lesquels les Nations Unies, la CEA et l’Union Africaine continuent de travailler pour la mobilisation des fonds.

Pour le Commissaire de L’Union Africaine, M. Anthony Mothae Maruping qui a abordé son intervention par une  approche multinationale du développement «l’Afrique doit mettre en œuvre les objectifs des agendas 2063 et 2030 à travers ses plans nationaux  de développement ». Le Commissaire a aussi souligné que « l’agenda 2063 est déjà en train d’être mis en œuvre avec le démarrage de 12 objectifs dont il faut intensifier les actions en tenant compte des compétences dont dispose le continent. L’objectif étant de passer à des économies durables, pérennes, et  structurellement transformatives ».

S’agissant  des interventions des ministres et délégués des pays, ils ont été axés  sur le partenariat des données et son importance, les indicateurs, le renforcement des institutions communautaires, l’assistance technique aux pays post-conflits et la nécessité de disposer à  tout temps des informations sur l’agenda 2063.

Tirant les conclusions de ce Dialogue ministériel de haut niveau, M. Carlos Lopez a dit qu’il est nécessaire d’avoir une mise en œuvre cohérente et harmonisée des deux programmes, ce qui suppose un travail judicieux de plaidoyer et de sensibilisation. Evoquant leur suivi et évaluation, il a laissé entendre  qu’il est nécessaire de faire converger ces deux cadres et de dresser une cartographie des différents indicateurs. Avant de lancer un appel pressant aux dirigeants africains à fournir d’énormes efforts afin de mobiliser les ressources internes et s’attaquer au problème de développement qui se pose  à l’Afrique.

 

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