L’Afrique centrale appelée à pérenniser les concertations sur la sécurité routière

Douala, le 2 Décembre 2015 (CEA) – Par la voix de son représentant, M. Zacharie Ngoumbe –  Inspecteur Général au Ministère des Transports,  le Ministre Camerounais des Transports M. Edgar Alain Mebe Ngo’o vient de féliciter la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) pour son initiative à inciter les Etats de l’Afrique centrale à mettre en œuvre le Plan Africain de la Décennie d’Action pour la Sécurité Routière. C’était au cours d’une réunion conviée par la CEA à Douala au Cameroun cette semaine, pendant laquelle les experts de la sous-région ont examiné l’état de mise en œuvre dudit plan. Toujours à travers son représentant, le Ministre Camerounais a recommandé que soit  pérennisé, un cadre de concertation sur la sécurité routière afin de partager les expériences et de proposer des orientations pour une réduction considérable des accidents de la route dans la sous-région.   

« Les accidents de la circulation routière constituent un véritable problème de santé publique avec un important coût économique et social pour les individus, les familles et les communautés tout en faisant peser un lourd fardeau sur les ressources souvent insuffisantes des systèmes de santé nationaux » a déclaré M. Emile Ahohe, Directeur du Bureau Sous-Régional pour l’Afrique centrale de la CEA, dans son allocution introductive. 

Les experts en sécurité́ routière des Ministères en charge des transports terrestres des Etats membres de la CEEAC et les représentants de la CEEAC, de la CEMAC, ainsi que les acteurs de la société civile travaillant dans le domaine de la sécurité civile devraient, entres autres, identifier les difficultés de mise en œuvre du Plan et  proposer des mesures concrètes pour accélérer la mise en œuvre dudit Plan. 

Une étude menée par la CEA sur la situation de la sécurité routière en Afrique et la mise en œuvre du Plan Africain de la Décennie d’Action pour la Sécurité Routière montre qu’en dépit du progrès enregistré, l’Afrique centrale fait face à d’énormes défis.  Par exemple, sur le premier pilier du plan relatif à la gestion de la sécurité routière, sept pays sur les huit étudiés ont adopté un document de stratégie de sécurité mais quatre seulement ont inscrit la sécurité routière comme un élément clé de leur plan de développement et leur programme de lutte contre la pauvreté. Sur le deuxième pilier du Plan qui porte sur la sécurité des routes et la mobilité, l’on note qu’aucun pays de la zone CEEAC  n’a réussi à consacrer 10% du montant des investissements dans l’infrastructure routière à la sécurité routière, comme préconisé. En ce qui concerne le pilier No 5 qui porte sur les soins après accidents, seuls deux pays sur huit ont créé des centres de coordination des secours d’urgence établis à  des emplacements stratégiques.  

Fort de ce constat, les participants à la réunion de Douala ont pris l’engagement de capitaliser sur les expériences échangées et de sensibiliser les décideurs et les législateurs sur l’importance de s’approprier et de mettre en œuvre le Plan Africain de la Décennie d’action pour la sécurité routière dans toutes ses composantes.

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