Johannesburg, 29 octobre 2013 (CEA) - Dans une session en plénière très engagée de la Conférence économique africaine qui se déroule à Johannesburg, les experts se sont mis d’accord sur l’importance de mettre les considérations économiques au-dessus des considérations politiques pour atteindre une intégration régionale efficace et bénéfique pour tous, en Afrique.
Tenu sous le thème « l’intégration régionale pour la transformation de l’Afrique : chaînes de valeurs transfrontalières, infrastructures communes et développement structurel des corridors » , la session a vu la participation de quatre panelistes sous la coordination du Directeur de la Division des politiques macroéconomiques de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) – M. Emmanuel Nnadozie. Selon M. Nnadozie l’intégration de l’Afrique, par les chaînes de valeurs transfrontalières, les infrastructures communes et le développement des corridors, est obligatoire pour le continent. « Il n’est plus question de débattre sur le bien fondée de l’intégration mais de chercher comment développer plus rapidement et avec plus d’efficacité, l’agenda de l’intégration », a-t-il observé.
Un à un, les panelistes qui l’ont suivi, se sont appesanti sur ce que les pays africaines pourraient faire pour tirer profit des opportunités qui émergent du thématique en question. D’abord, et c’est l’avis principal de M. Mwangi Kimenyi, Directeur de l’Initiative de croissance africaine à l’Institut Brookings, aux Etats-Unis, il faut créer un modèle d’affaires efficace sur les questions des échanges transfrontaliers. « C’est une chose difficile à s’intégrer de façon spontanée et il faut l’intervention calculée de gouvernements pour y parvenir » a-t-il souligné.
Avec beaucoup d’insistance sur les opportunités ratées d’échanges transfrontaliers entre l’Algérie et le Maroc, M. Slim Othmani, entrepreneur en Algérie a évoqué la nécessité de mettre l’accent sur les considérations économiques, et non politiques, dans la question de l’intégration en Afrique, en se référant aux différends politiques qui ont freiné les échanges entre les deux pays pendant des années.
Dans cette conjoncture, le rôle des gouvernements pour garantir la sécurité alimentaire par le biais des chaines de valeurs transfrontalières est cardinal, a argumenté M. David Kimoimo, Directeur général de Business Synergies en Ouganda. Il a révélé qu’ils existent d’énormes opportunités sur les corridors de l’Afrique de l’Est pour les chaînes de valeurs transfrontalières dans le secteur agricole. De son point de vue, les gouvernements pouvaient mieux organiser le secteur à travers un appui à la transformation des produits agricoles pour créer un équilibre, par exemple, entre les filières comptant des surplus dans un pays et celles qui connaissent des pénuries dans d’autres pays.
En abordant la question de la compétitivité, pour sa part, le Professeur Fantu Cheru, enseignant universitaire aux Etats-Unis, a recommandé aux pays africains de moderniser complètement leurs infrastructures de transport, d’augmenter considérablement leur niveau de connectivité sur internet, d’enlever les goulots d’étranglement sur les procédures douanières, entre autres.
La session qui a été marquée par des débats fructueux, a donné place à plusieurs séminaires parallèles avec des thématiques liés à des expériences nationales, régionales et continentales.
Publié par:
La Section des communications extérieures et des relations avec les médias
Commission économique pour l’Afrique
BP 3001
Addis-Abeba (Éthiopie)
Tél. +251 11 551 5826
Adresse électronique : ecainfo@uneca.org
www.uneca.org