Addis-Abeba, Éthiopie, le 28 janvier 2018 (CEA) - Le Secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres dit que l’égalité hommes-femmes, la participation et le leadership des femmes sont essentiels pour la prévention des conflits et des crises et pour la préservation et le maintien de la paix.
S'exprimant ce dimanche matin, lors d’une réunion informelle de haut niveau sur l’égalité d’accès des femmes africaines aux postes de haut niveau de l’Union africaine et des Nations Unies, M. Guterres déclare que le leadership des femmes à tous les niveaux est également crucial pour la mise en œuvre du cadre de développement durable conjoint UA-ONU en vue de réaliser le Programme de développement durable 2030 et l’Agenda 2063, que ce dernier a signé la veille avec le président de la Commission de l’UA.
« L’égalité hommes-femmes est essentielle pour le Programme de développement durable 2030 et pour l’Agenda 2063. Le fait d’avoir plus de femmes à la haute direction amène à une diversité de priorités, de perspectives, de stratégies et de prises de décisions », dit M. Guterres, tout en reconnaissant qu’il n’est pas facile pour les femmes d’accéder à des postes de responsabilités.
« Je suis déterminé à continuer à promouvoir l’autonomisation des femmes au rang de dirigeantes au sein de nos organisations, afin que nous puissions vraiment montrer l’exemple et que nous ne laissions personne pour compte ».
Le chef de l’ONU déclare que la réunion de dimanche est opportune, en particulier avec la nomination récente de l’ancienne Commissaire aux affaires sociales de l’Union africaine, Mme Bience Gawanas, de la Namibie, en tant que sa Conseillère spéciale pour l’Afrique.
Avec cette nomination, « je me suis rassure de respecter la pleine parité hommes-femmes au sein de notre Groupe de haute direction composé de 44 membres. Vous serez également intéressé de savoir que j’ai nommé six Africains et quatre autres ».
Il ajoute que l’Union africaine a également enregistré de bons progrès en matière de leadership des femmes, avec ladite parité étant systématiquement respectée au niveau des commissaires de l’UA.
« Mais pour parvenir à cette parité, il faut du temps et le chemin est long. Dans le système des Nations Unies, bien que les femmes représentent 42,8% des niveaux professionnels et plus dans le système des Nations Unies, elles ne représentent que 26,8% des professionnels de haut niveau », déclare M. Guterres.
« Je crois comprendre que l’Union africaine accuse également un retard dans la réalisation de ladite parité dans tous les principaux organes de prise de décision de l’Union, y compris au sein des Communautés économiques régionales ».
« Atteindre la parité hommes-femmes dans le système des Nations Unies est une opportunité clé pour l’Afrique. La mise en œuvre de la nouvelle stratégie de l’ONU en matière de parité, que j’ai lancée en septembre dernier et la volonté renouvelée de promouvoir la diversité géographique dans l’ensemble des Nations Unies offrent aux femmes africaines avec de l’expérience la possibilité d’occuper des postes élevés au sein du système des Nations Unies », dit-il.
En plus de la nouvelle conseillère spéciale pour l’Afrique, plusieurs femmes africaines ont été nommées à des postes de direction clés à l’ONU.
Conjointement avec la Secrétaire générale adjointe Amina Mohammed, ces nominations incluent l’Algérienne, Mme Leila Zerrougui qui dirige la Mission de maintien de la paix des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO) et 14 coordonnatrices résidentes africaines, dont six ont été nommées par M. Guterres. Sur les 18 membres de son Conseil consultatif de haut niveau sur la médiation, trois sont africaines : Mme Leymah Gbowee du Libéria, Mme Graça Machel du Mozambique et Mme Asha Rose Migiro de la Tanzanie.
« Ces dirigeantes africaines récemment nommées ont le potentiel d’avoir un impact sur le changement, tant en Afrique qu’au niveau international et d’aider à faire avancer le programme pour la paix, la sécurité et le développement », déclare le chef de l’ONU.
Beaucoup de ces nominations, dit-il, ont été soutenues par le Réseau africain des femmes dirigeantes, lancé conjointement en juin dernier par l’ONU et la Commission de l’UA, par l’intermédiaire des Bureaux d’ONU Femmes et de l’envoyé spécial de l’UA sur les femmes, la paix et la sécurité.
Il dit que l’environnement était plus propice quand on donnait la chance aux femmes et aux filles dans tous les aspects de la vie : dans les salles de classe, les conseils d’administration et les chambres de Parlement, dans les banques, les rangs militaires et les négociations de paix.
« Il est de notre devoir de créer et mettre en œuvre des politiques qui permettront aux jeunes femmes d’accéder au sommet. Cela signifie non seulement nommer des femmes à des postes de direction, mais éliminer les préjugés dans les organes de nomination et créer des environnements de travail favorables pour les femmes, exempt de harcèlement et promouvoir des normes telles que les congés maternité et paternité, etc. », dit M. Guterres.
« Il nous appartient également de soutenir les adaptations à la culture qui encouragent et favorisent les pairs masculins. Pour que nos organisations soient efficaces, percutantes et crédibles, nous devons créer des environnements de travail qui démontrent le leadership des femmes, qui embrasse l’égalité, et qui éliminent les préjugés et incluent tout le personnel ».
Le Président de la CUA, Moussa Faki Mahamat, le Président Ghanéen Nana Akufo Addo et le Président en exercice de l’UA et Président de la Guinée, Alpha Condé, ont également souligné la nécessité d’avoir davantage de femmes a des postes de responsabilités au sein de l’ONU et de l’UA.
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