ERA, un outil important pour la planification de l’industrialisation de l’Afrique

La Semaine inaugurale du développement africain qui s’est achevée il y a déjà un moment, continue de voir les délégués se pencher sur les nombreuses conclusions qui ont découlé des réunions et des manifestations parallèles et qui ont stimulé la discussion autour du développement de l’Afrique.

Le lancement de l’édition 2016 du Rapport économique sur l’Afrique (ERA) de la Commission économique pour l’Afrique, était parmi  10 autres rapports cruciaux, l’une des principales attractions. Ledit lancement qui a vu la participation des experts et des représentants des pays membres, du milieu universitaire et des partenaires, entre autres, était l’occasion de discuter de la transformation structurelle de l’Afrique.

Le rapport phare de la CEA, intitulé « L’industrialisation verte de l’Afrique », dont le lancement a dépassé les prévisions, souligne que la transformation structurelle des économies africaines est la plus grande priorité du continent. L’industrialisation est la  stratégie qui permettra de parvenir à ces résultats.

Selon George Kararach, un économiste à la CEA, ledit rapport est d’une importance qui rassurerait qui que ce soit des inquiétudes en ce qui concerne la croissance et le développement de l’Afrique.

 « Le rapport vous donne un audit annuel de l’état actuel des choses – des conditions socio-économiques sur le continent – sur lesquelles les dirigeants et leurs gouvernements peuvent se focaliser au cours des prochaines années », dit-il.

« Notre croissance a été phénoménale dernièrement comparé à d’autres mais nous savons, en même temps que la croissance est ce que vous appelez une croissance sans emploi. Et il nous faut maintenant nous concentrer sur la transformation qui profiterait  réellement à tous et l’industrialisation est le meilleur moyen d’y parvenir ».

Il dit, par conséquent, que les gouvernements africains doivent trouver les modèles qui marcheraient dans la formulation des politiques de leurs pays respectifs, en particulier en ce qui concerne l’industrialisation verte du continent.

« L’Afrique a besoin de s’industrialiser pour avoir une base économique large et cette industrialisation pour sa viabilité doit être verte », déclare M. Kararach.

 « Nous disons que l’industrialisation est importante, mais nous nous devons d’utiliser nos ressources plus efficacement et la réduction d’émission de carbone  devrait être un élément important de ce processus ».

Reconnaissant cependant que de nombreux pays africains ont eu recours à des combustibles fossiles dans leurs efforts de développement, M. Kararach dit qu’en fin de compte, il coûterait  moins cher à l’Afrique d’entreprendre une industrialisation verte et de prendre soin de ses actifs où les gouvernements investiraient dans les technologies nécessaires pour l’agriculture intelligente, par exemple.

« Nous pouvons éviter les erreurs commises par  d’autres pays qui se sont récemment industrialisés », déclare M. Kararach. « L’Afrique est prête pour l’industrialisation verte et la transition vers un chemin industriel plus vert ».

Il ajoute: « il ne faut pas que nous voyions l’argent comme unique mécanisme pour faire cette transition, mais l’effort et la volonté de passer de combustibles fossiles à un processus industriel vert ainsi que les nombreuses ressources humaines qui peuvent être mobilisées en Afrique pour des actions et comportements différents étant donné que nous cherchons à lutter contre les émissions industrielles et veillons à ce que nos populations restent en bonne santé ».

L’industrialisation verte de l’Afrique, dit-il, est une occasion pour le continent d’atteindre le type de transformation structurelle qui produise une croissance durable et inclusive, des emplois et  préserve la productivité des actifs des ressources naturelles.

M. Kararach souhaite que les États membres prennent le Rapport économique sur l’Afrique au sérieux car celui-ci leur donne un bon sens de la réalité sur le terrain, des progrès réalisés sur le continent au cours de la dernière année et fournit également des projections économiques.

« C’est un outil utile pour la planification qui devrait sans aucun doute, et nous le savons,  être pris au sérieux par les États membres », dit-il.

« Nous parlons certainement d’une même voix en ce qui concerne l’industrialisation verte comme la voie à suivre sur le continent pour atteindre la croissance et la transformation inclusives nécessaires ». 

 

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