Entreprendre et développer ensemble les outils viables pour répondre aux besoins d’industrialisation au service de la croissance en Afrique

Alger, le 30 juin 2013 (CEA) - L’émergence de pôles de croissance en Afrique passe par une plus grande industrialisation et une diversification du tissu productif du Continent. C’est le constat fait M. Bachir Messaitfa, Secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre chargé de la Prospective et de la Statistique, lors de la cérémonie de présentation du rapport économique sur l’Afrique (REA 2013) de la CEA. Le Ministre a salué l’action de la CEA pour accompagner les pays africains dans cet effort et a souligné l’intérêt d’entreprendre et de développer ensemble les outils viables pour répondre aux besoins d’industrialisation au service de la croissance en Afrique dans son ensemble et du développement de l’Algérie en particulier.

Le Rapport économique sur l’Afrique 2013 montre, selon le représentant de la CEA, que les pays africains pris individuellement ou collectivement, ont une réelle opportunité de promouvoir la diversification économique et de réduire la pauvreté, les inégalités et le chômage. Ils peuvent tirer parti des ressources naturelles abondantes et des prix internationaux élevés des produits de base ainsi que des changements s’opérant dans l’organisation des processus de production à l’échelle mondiale  pour mener cette transformation structurelle. Le rapport analyse les déterminants d’une telle mutation et leurs interactions, et formule quelques recommandations clés, afin de mettre "l’industrialisation au service de la croissance, de l’emploi et de la transformation économique".

Les analyses, constats et recommandations du rapport ont fait l’objet d’un débat, animé par des universitaires et experts de haut niveau. M. Abdelhak Lamiri a ainsi fait remarquer que le document a mis l’accent sur la conduite des politiques macroéconomiques et sur les capacités collectives de négociation des pays africains comme préalables de développement. Il a souligné que le Rapport remet les politiques publiques au centre des stratégies de développement pour faire en sorte que "l’Etat ne s’éclipse pas totalement", car le marché ne structure pas toute l’économie. Selon lui, de nombreuses recommandations du rapport doivent être développées, y compris par l’Algérie, notamment celle relative à la coordination et à la nécessité de développer des institutions qui soient créatrices de cohérence dans l’action publique en matière de politique de développement économique

Pour M.Rafik Bouklia-Hassan, le rapport est riche d’enseignements et a le mérite de mettre en exergue le rôle de l’Etat stratège, incitateur et facilitateur. Il a insisté sur la nécessité de renforcer la dimension ‘compétitivité’ dans les politiques industrielles et le développement de chaines de valeur régionales.

De son côté, M. Youcef Ben Abdallah, a souligné qu’en Algérie la valeur ajoutée hors hydrocarbures a été réduite de 50% dans les 20 dernières années et qu’actuellement l’Etat met en œuvre une politique ambitieuse visant à récupérer sa base industrielle. Cette remarque est d’ailleurs conforme aux objectifs du Rapport mettant l’accent sur les moyens de "tirer le plus grand profit des produits de base".

Au coté du secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre chargé de la Prospective et de la Statistique, plusieurs représentants des différents départements ministériels, des agences de développement économique, le corps diplomatique, des représentants de la société civile, du secteur privé, ainsi que des universitaires, étudiants et professionnels des médias on assisté au lancement du Rapport Economique sur l’Afrique 2013 en Algérie.