Yaoundé, 21 novembre 2016 - Une discussion très attendue sur le rôle que doivent jouer les gouvernements africains dans la transformation des économies du continent aura lieu sur le campus de l’Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC), le 25 novembre 2016. Cette conversation, organisée conjointement par la Commission Economique pour l’Afrique (CEA) et l’IRIC s’articulera autour du traité grandement apprécié intitulé la Politique Industrielle transformatrice pour l’Afrique, récemment publié par la Commission. Sont attendus à cette discussion, des ministres ainsi que leurs conseillés, des diplomates, des spécialistes de l’économie politique, des chercheurs, les étudiants et les média.
A travers ce rapport, la CEA promeut le rôle des Etats africains dans la création délibérée d’un environnement favorable à l’industrialisation. Cela implique de promouvoir délibérément certains secteurs industriels et même des entreprises capables de faire la différence en matière de transformation structurelle du continent.
Loin de peindre un portrait romantique de la situation actuelle du développement de l’Afrique, le rapport fait valoir que le continent n’est pas structurellement voué au sous-développement mais plutôt qu’il est bien placé pour la transformation pourvu que ses décideurs acquièrent le bagage théorique et empirique de ce qui fonctionne dans l’industrialisation. Le rapport met à défis les pays africains à souvent aller à l’encontre de la sagesse conventionnelle tout en s’inspirant de l’expérience de certains pays développés, celle des pays qui ont émergé il n’y a pas très longtemps à savoir la Chine, le Brésil, la Malaisie, la Corée et Taiwan, mais aussi des pays en voie de développement qui ont réussi, grâce à des efforts conscients, à planifier leur industrialisation notamment l’Ouzbékistan, l’Ethiopie et le Rwanda.
Prenant la parole en prélude à cette discussion, M. Antonio Pedro, le Directeur du bureau sous-régional pour l’Afrique Centrale de la CEA a déclaré: « Le moment ne pouvait pas être plus propice pour traiter de la question relative aux besoins de la politique industrielle de l’Afrique en général et de la sous région Afrique Centrale en particulier, qui s’évertuent encore à trouver le moyen de faire face à l’effet débilitant de la chute vertigineuse des cours du pétrole et des matières premières.
« Comme le réitère la CEA depuis une demie décennie, la diversification de la production économique couplée à la création de la valeur ajoutée et le renforcement de la fourniture des services de haute qualité détermineront le prochain bond de l’Afrique vers le développement » a-t-il ajouté.
« Nous sommes fiers d’être associés à la Commission Economique pour l’Afrique pour le lancement, au Cameroun, de ce rapport très important et révélateur », a déclaré S.E M. Pierre Emmanuel Tabi, le Directeur de l’IRIC– lors d’une réunion préparatoire de cet événement.
« La CEA est un grand réservoir de connaissances pour plusieurs de nos étudiants particulièrement ceux de notre Programme d’Intégration Régionale. »
« Tel que le déclare le Rapport lui-même, l’essor du secteur industriel en Afrique ne sera pas facile sans une intégration régionale plus forte, qui facilite l’accès aux grands marchés, stimulant ainsi la compétitivité. »
« Cela est particulièrement valable pour notre sous région de l’Afrique Centrale. Ces réflexions contribueront énormément à l’élaboration des orientations politiques des leaders que nous formons présentement à l’IRIC. »
En substance, la Politique Industrielle transformatrice pour l’Afrique plaide fortement pour le développement et le renforcement des capacités des pays du continent en vue de la production industrielle, qui s’est avérée être la base d’où les services de grande valeur ont émergé dans les économies dites postindustrielles aujourd’hui.
-FIN-
Publié par:
Le Bureau Sous-Régional pour l’Afrique Centrale
Commission Economique pour l’Afrique (CEA)
B. P. 14935 Yaoundé, Cameroun
Tél: (+237) 222504348 / 222504315 / 222504321
E-mail: sroca@uneca.org