Des experts se réunissent pour examiner une étude sur les institutions de négociation : Mettre en place de bonnes fondations en Afrique centrale

Addis-Abeba, 7 octobre 2020 (CEA) - Le Centre africain pour la politique commerciale (ATPC), de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) a tenu la deuxième réunion virtuelle d’une série de cinq réunions de groupes d’experts traitant de la recherche innovante sur les accords commerciaux préférentiels en Afrique.

L’étude vise à élaborer des lignes directrices sur la manière de renforcer la capacité du secteur privé africain à mieux s’engager dans la négociation et la mise en œuvre des accords commerciaux préférentiels.

La réunion virtuelle a réuni un petit groupe d’experts sélectionnés du monde universitaire, du secteur privé, des Communautés économiques régionales et des organisations internationales. La réunion avait pour objectif de discuter des principales conclusions et recommandations de l’étude et de fournir des commentaires aux auteurs sur la base des meilleures pratiques dans le domaine.

Ouvrant la réunion, David Luke, Coordinateur de ATPC, rappelle aux participants un vieil adage dans le domaine des négociations commerciales - que « Si vous n’êtes pas à la table, vous êtes au menu » - et souligne la nécessité de garantir que les négociateurs africains soient bien équipés avec les bons outils afin de tirer le meilleur parti des négociations pour des accords commerciaux préférentiels.

Jacob Kotcho, Directeur du Département du commerce, des douanes et de l’industrie, à la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), dans ses remarques liminaires, souligne la nature complexe des négociations commerciales et la nécessité qui en résulte pour de telles études destinées à guider les négociateurs dans le processus.

Présentant les principales conclusions de l’étude, Guillaume Gerout, Expert en commerce au Centre africain pour la politique commerciale qui a dirigé la préparation de l’étude, souligne : a) la nécessité pour les décideurs de développer des positions de négociation à travers un processus inclusif et participatif impliquant toutes les parties prenantes, b) le rôle particulier du secteur privé en tant que bénéficiaire direct ou victime des résultats de ces négociations, et c) le rôle unique des Organisations de la société civile en servant de pont de communication entre le gouvernement et la société au sens large.

La réunion du groupe d’experts a accueilli favorablement les conclusions de l’étude et a fourni des commentaires utiles, notamment sur la nécessité d’étendre l’analyse pour couvrir les étapes préalables et postérieures aux négociations étant donné l’importance critique de la conception, de la mise en œuvre et du respect. Les experts soulignent également l’importance particulière de la transparence dans les négociations et la nécessité d’assurer la pleine participation des MPME, des jeunes et des femmes.

L’étude intégrera les commentaires constructifs des experts, à finaliser au cours des prochains mois et développer en cours de formation en ligne pour leur utilisation dans les secteurs public et privé de la région de l’Afrique centrale.

L’étude examinée lors de cette réunion du groupe d’experts fait partie d’un projet plus large visant à contribuer au renforcement du commerce intra-africain et de la part de l’Afrique dans le commerce mondial grâce à des réformes commerciales inclusives, durables et favorables au développement. Soutenue financièrement par l’Union européenne, TradeCom II - Programme de renforcement des capacités commerciales des pays ACP, la CEA travaille en partenariat avec l’Institut africain de développement économique et de planification (IDEP), le Centre de formation aux politiques commerciales en Afrique (trapca) et le Centre de droit commercial pour l’Afrique australe (tralac) sur le renforcement des capacités et les ateliers de formation.

 

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