Paris, 27 mars 2013 (ECA) - Des experts du monde entier ont tenu, au siège de l'UNESCO à Paris, une réunion de haut niveau pour traiter de la question de l'inclusion sociale et des mesures de suivi. La réunion a eu lieu les 25 et 26 mars à la veille de la onzième session du Conseil intergouvernemental du Programme de gestion des transformations sociales (MOST).
Selon les organisateurs, l'atelier avait pour ambition de permettre l’adaptation des méthodologies déjà efficaces ou de développer des méthodologies susceptibles d’avoir des incidences sur les politiques publiques et sur les processus d'évaluation dans les États membres de l'UNESCO. En outre, l'atelier visait à développer une compréhension commune de la cartographie des indices et des méthodologies disponibles pour mesurer l'inclusion sociale et évaluer le niveau d'inclusion dans les politiques publiques.
Les experts ont passé en revue l'Indice d'inclusion sociale et l'Indice de transformation sociale, ainsi que les aspects multidimensionnels de l'intégration sociale. Ils ont examiné les catégories de personnes qui seraient ciblées par des politiques inclusives, ainsi que les indicateurs d'inclusion sociale qui sont le plus répandus. Les experts ont également examiné et proposé les outils les plus appropriés pour le suivi de ces indicateurs.
Les participants ont également consacrée des débats à l'évaluation des politiques publiques dans le but de comprendre les meilleurs outils d'évaluation et le type de données nécessaires pour l'évaluation des incidences des politiques inclusives. Il était avant tout nécessaire de comprendre comment les acteurs de ces politiques prennent en compte les résultats de ces évaluations, et comment ils sont présentés pour une action politique efficace.
Les liens entre recherche en matière d’inclusion sociale et prise de décisions ont été également analysés et les participants se sont demandés pourquoi les décideurs politiques n'utilisent pas les résultats des recherches de façon plus intensive, comment les besoins de recherche pertinente et de collecte de données et les analyses étaient demandées par les politiques et les décideurs. Les participants ont discuté des méthodes permettant d’améliorer leurs capacités de réseautage et de comprendre comment la recherche en sciences sociales apporte des informations aux décideurs politiques dans le domaine des politiques d'inclusion sociale.
Un exposé fait par un représentant de la CEA a porté essentiellement sur le lien entre recherche et formulation de politiques et a souligné la nécessité de disposer de données ventilées par sexe, crédibles et complètes, sur la participation des États membres à la collecte de données et au processus de recherche, sur l'importance du suivi des conseils de politique générale donnés aux États membres et sur la nécessité de recenser et de combler les lacunes de capacités. L'UNESCO s'est engagée à continuer de travailler avec la CEA et avec d'autres partenaires pour articuler les mesures de développement social dans le cadre de son programme MOST.
Environ une centaine d'experts et de parties prenantes associées à la mise en œuvre, la mesure et l'évaluation des politiques d'inclusion sociale étaient présents. Les participants comprenaient des chercheurs en sciences sociales, des représentants d'organisations qui s'occupent de l'évaluation des politiques publiques, des représentants d’organismes des Nations Unies et diverses associations s’occupant de la lutte contre la pauvreté.