Yaoundé, 5 juin 2018 (ECA –www.uneca.org/sro-ca)– Des experts travaillent à l’élaboration du plan d’action du Cameroun en vue de l’intégration optimale des questions liées à l’urbanisation au Plan national de développement du pays dans l’optique de capitaliser près de deux années de consultations avec la Commission Économique pour l’Afrique et l’ONU-Habitat relativement au problème.
Leur rencontre a lieu dans le cadre de l’un des cinq ateliers nationaux de formation organisés en Afrique par la CEA en collaboration avec l’ONU-Habitat au titre de la 9ème tranche du Compte pour le Développement des Nations Unies- un programme de financement conçu pour les programmes spécifiques de développement en Afrique (les autres pays bénéficiaires étant le Tchad, le Maroc, l’Ouganda et la Zambie).
Jusqu’à présent, des experts issus des ministères en charge des questions de développement, les acteurs du secteur privé et de la société civile examinent minutieusement le guide d’appui aux politiques de la CEA conçu à l’intention des décideurs pour permettre la prise en compte de l’urbanisation dans le plan national de développement et sont en train de l’appliquer à une étude de cas sur l’urbanisation et le développement au Cameroun publiée en juillet 2017 en vue de l’élaboration du plan d’action national du pays.
Une séance plénière à donné lieu à un débat passionné sur la question de savoir s’il n’était pas plus sage pour le Cameroun et d’autres pays disposant de finances limitées de lutter contre l’expansion des villes et de la maîtriser afin de contenir l’exode rural et de minimiser les conséquences néfastes de la planification urbaine inadéquate. Cependant, la thèse générale était que l’urbanisation ne pourrait être endiguée ; l’unique option est la prise en compte dans le plan global de développement, de sa gestion au moyen de la planification appropriée à court, long et moyen terme.
Les villes sont après tout des centres de productivité-ce qui signifie que l’urbanisation devrait impulser le processus de croissance économique au lieu d’être un simple hasard social, comme l’a expliqué aux experts et à la presse la coordonatrice du projet, Mme Semia Guermas de Tapia.
Au cours des débats inauguraux de l’atelier, il a été révélé que plus de 70 pourcent de la population camerounaise résidera dans les villes à l’horizon 2050, d’où la nécessité d’un travail sérieux sur comment faire fonctionner les villes comme des pôles de production pour la transformation structurelle et le développement durable et inclusif.
Trois personnalités ont ouvert l’atelier par une prise de parole riche sur la pertinence d’une urbanisation maîtrisée comme composante clé du développement du Cameroun: M.Njie Thomas Kinge, Directeur en charge de la Coopération Nord-Sud et des organisations multilatérales au Ministère de l’Économie, de la planification et de l’aménagement du territoire du Cameroun (qui a procédé à l’ouverture officielle de l’atelier), Mme Mama Keita – Chef du Centre des Données de la CEA pour l’Afrique Centrale et M.Takougang Sipliant –point focal de l’ONU-Habitat pour le Cameroun.
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