Denton, de la CEA, exhorte l’Afrique de recourir aux Services d’informations climatologiques

Addis-Abeba, Éthiopie, le 27 octobre 2017 (CEA) - Selon Mme Fatima Denton, Directrice de la Division des initiatives spéciales de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), les pays africains doivent intégrer pleinement les services d’informations climatologiques (SIC) dans leurs politiques, plans, programmes et pratiques.

S’exprimant lors de la séance d’ouverture de l'atelier marquant la Journée des services d'informations climatologiques tenue ce vendredi, à Addis-Abeba, sous le thème « Améliorer l’adoption et l’utilisation des SIC dans la planification du développement en Afrique », Mme Denton déclare que le SIC n’a pas été suffisamment exploité aux fins de réduction de la pauvreté sur le continent.

« Peu de pays africains intègrent pleinement les SIC dans leurs politiques et leurs plans, mais les pays continuent de subir les effets négatifs de la variabilité saisonnière et du changement climatique à différents niveaux dans les secteurs de développement et les moyens de subsistance des populations ». « Nous connaissons les problèmes existant dans les SIC, et ce dont nous avons besoin maintenant, c’est de trouver des solutions ».

Elle dit que lorsque les experts parlent souvent de façon négative des Services d’informations climatiques en Afrique ; ils donnent comme exemple, des services climatologiques pas bien développés, une compréhension scientifique du système climatique africain limitée et des données historiques actuelles de différentes variables climatiques pas disponibles ou mal exploitées.

« Mais il existe plusieurs raisons pour lesquelles nous devons être ravis de l’utilité des SIC », indique Mme Denton. « Les Services d’informations climatologiques préparent les utilisateurs aux prévisions météorologiques auxquelles ils feront réellement face. Les services climatologiques fournissent des informations sur le climat de sorte à aider les individus et les organisations à prendre des décisions ».

Elle ajoute que pour gérer les incidences liées au climat, les pays doivent être prêts à investir davantage dans la production d’informations climatiques et dans les Services d’informations climatologiques pour renforcer la capacité de production d’informations climatiques et utiliser efficacement les informations disponibles dans la planification du développement ainsi que dans la pratique dans tous les secteurs de développement. 

Mme Denton fait savoir que l’objectif principal de la Journée des SIC est de fournir une plate-forme continentale pour les différents acteurs du domaine des Informations climatologiques et des Services d’informations climatologiques, y compris les décideurs politiques, les scientifiques et les chercheurs pour délibérer et partager les expériences et connaissances sur les Services d’informations climatologiques et autres questions connexes.

 

Intérêt

Pour sa part, Joseph Mukabana, Directeur des Bureaux pour l’Afrique et les pays les moins avancés (AFLDC) et du Secrétariat de la Conférence ministérielle africaine sur la météorologie (AMCOMET) et de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), déclare dans son discours liminaire lors de l’atelier que les activités des SIC suscitent un grand intérêt sur le continent africain.

En effet, plus de 60% des activités socio-économiques sur le continent sont liées au temps et au climat. M. Mukabana dit qu’environ 90% de toutes les catastrophes naturelles sur le continent sont hydrométéorologiques.

« On estime également que les catastrophes météorologiques et climatiques pourraient dévaster les biens et les infrastructures d’un pays et affecter le Produit intérieur brut (PIB) de 10 à 20%, ce qui pourrait inverser les progrès réalisés en matière de croissance économique et de développement », dit-il et ajoute qu’une utilisation et une application adéquates des services climatologiques renforceraient la capacité des communautés rurales à réduire leur vulnérabilité aux phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes.

« Pour répondre de manière adéquate à ces extrêmes, les Services météorologiques et hydrologiques nationaux doivent être impliqués en tant qu’acteurs clés ayant le mandat national d’observer, de prévoir et d’émettre des avertissements concernant les menaces liées à la météorologie, au climat et à l’eau », ajoute M. Mukabana.

La Journée consacrée aux Services d’informations climatologiques sensibilise à l’utilité des services climatologiques dans le développement durable, tandis que les services climatologiques renforcent les opportunités de développement et réduisent la vulnérabilité ; améliorent la vie de millions de personnes si elles sont bien appliquées ; réduisent les risques de catastrophe grâce à des mises en garde, des alertes, des avertissements et des stratégies d’adaptation qui renforcent la résilience des communautés à faire face aux extrêmes climatiques et renforcent les secteurs socio-économiques qui peuvent mener au développement durable, entre autres.

 

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