Addis-Abeba, le 5 septembre 2019 (CEA) - Plus de 500 participants venus de 52 pays du monde se sont réunis à Addis-Abeba pour le 14ème Forum mondial sur les établissements humains (GFHS 2019), qui a débuté ce jeudi, au Centre de conférences des Nations Unies.
Cet évènement de deux jours a pour thème, « Le développement durable des villes et des établissements humains à l’ère du numérique ».
Dans un discours de bienvenue prononcé par Oliver Chinganya, Directeur du Centre africain pour la statistique, au nom de la Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), il est souligné que les établissements humains doivent être perçus comme des établissements de qualité de vie et de niveaux de satisfaction en tant que besoins essentiels.
Ce dernier déplore le fait que 60 à 70% des ménages urbains vivent dans des bidonvilles et que près de 90% de la population africaine vit dans des logements informels.
« C’est une part importante de la population qui vit dans des environnements surpeuplés, insalubres et risqués », déclare-t-il, soulignant que « les services de base et la protection sociale que beaucoup d’entre nous prennent pour acquis - tels que l’eau propre et salubre, des installations sanitaires décentes, des titres de propriété ou des contrats de location, entre autres ».
M. Chinganya dit que les discussions sur des villes intelligentes et des citoyens à l’ère du numérique doivent être menées avec la conviction que « seulement un tiers des Africains utilise Internet » et que « les infrastructures numériques sont loin d’être les meilleures au monde en termes de vitesse, de volume et de productivité et de fiabilité ».
La réunion est organisée conjointement par le Forum mondial sur les établissements humains (GFHS), la CEA, l’Union internationale des télécommunications (UIT) et la Campagne urbaine mondiale (WUC).
Le Ministre éthiopien de l’eau, de l’irrigation et de l’énergie, Seleshi Bekele, qui a officiellement ouvert la réunion, indique que l’utilisation des technologies modernes et numériques « offre d’énormes possibilités de renforcer l’efficacité ».
Il cite l’utilisation par son pays d’applications et de systèmes numériques dans le secteur des services publics (eau et électricité) comme l’un des nombreux domaines dans lesquels le pays tente d’utiliser davantage des technologies novatrices pour transformer la qualité de la vie dans les villes et dans le pays, en général.
Le GFHS se déroule pour la première fois en Afrique, comme le fait remarquer son Secrétaire général, Lu Haifeng, qui s’est engagé à ce que « le GFHS encourage activement la coopération et les échanges économiques et culturels entre l’Afrique et d’autres régions, notamment l’Initiative Belt and Road, contribuant ainsi au développement durable de la région ».
Le forum examinera les moyens à mettre en place pour exploiter les énormes opportunités découlant de la révolution numérique pour renforcer la planification, la construction et la gestion des villes et des établissements humains et les rendre plus écologiques, plus intelligentes et plus durables.
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