Addis-Abeba, le 18 avril 2020 - La Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et le Partenariat mondial pour les données de développement durable (GPSDD) dévoilent une initiative visant à renforcer les écosystèmes de données de l’Afrique face au COVID-19.
« La lutte contre la pandémie nécessite des données et des informations pour garantir le bon déploiement et le bon usage des politiques, des ressources et de la technologie pour des effets plus importants », déclare Vera Songwe, Secrétaire exécutive de la CEA. Mme Songwe note cependant que les systèmes de données pour la santé et d’autres domaines de politique en Afrique sont souvent fragiles et inadéquats.
« Des lacunes critiques dans la couverture et la rapidité d’obtention peuvent laisser les gouvernements incertains du lieu où les risques d’infection sont les plus élevés et de la manière de déployer les ressources le plus efficacement possible, ainsi que des lieux où l’aide alimentaire est la plus nécessaire, en particulier pour les femmes et les enfants », ajoute-t-elle.
La pandémie de COVID-19 a causé des souffrances indicibles, perturbé des milliards de vies et mis en danger l’économie mondiale. Jusqu’à présent, les pays riches ont été les plus touchés, mais comme l’explique Claire Melamed, PDG du Partenariat mondial pour les données sur le développement durable, la vulnérabilité des pays à faible revenu est plus alarmante.
« Le manque d’abris, d’assainissement et de systèmes de santé adéquats dans les pays à revenu faible et intermédiaire nous place au bord de la pire crise humanitaire depuis 100 ans. L’obtention de données précises et en temps opportun pour maîtriser la pandémie en Afrique est essentielle au succès des efforts mondiaux et aidera à bâtir des systèmes de données solides à long terme », indiqueMme Melamed.
Au cours des dernières années, les partenaires au développement ont contribué à jeter les bases d’écosystèmes de données robustes capables de répondre à de telles crises. En conséquence, il existe une multitude de solutions testées et évolutives qui peuvent être déployées, et une gamme d’institutions contribuant à la prise de décision basée sur les données qui peuvent accélérer la lutte contre COVID-19.
Les domaines où obtenir de meilleures données peut sauver des vies pendant le COVID-19 comprennent : la population - comprendre qui est le plus à risque, pour allouer efficacement les ressources ; les infrastructures et le personnel de santé ; le dépistage du virus ; et le suivi des impacts économiques, y compris les fermetures d’entreprises, l’impact sur la production agricole, et sur le commerce et les dépenses publiques, pour mettre en place le bon soutien et éviter la dévastation à long terme.
Le partenariat CEA-GPSDD bénéficiera du soutien des capacités de Data for Now, une coalition de partenaires qui comprend le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies, le Réseau de solutions pour le développement durable et la Banque mondiale avec le GPSDD.
Le groupe travaillera de manière coordonnée et cohérente avec des partenaires du secteur privé, de la société civile, du monde universitaire, des donateurs, des gouvernements, des Nations Unies et des agences multilatérales pour :
- Mettre en œuvre des solutions testées, rassembler les bons partenaires pour comprendre quelles données et solutions sont nécessaires, les rendre disponibles et s’assurer qu’elles sont utilisées pour sauver des vies ;
- Renforcer les systèmes en garantissant que les nouvelles solutions sont durables et peuvent être maintenues à long terme en augmentant l’interopérabilité entre les ensembles de données et développant la capacité des utilisateurs à comprendre et à travailler avec les données pour l’élaboration des politiques ;
- Augmenter l’utilisation efficace des ressources en ciblant les zones où les lacunes de données sont les plus aiguës et minimiser le double emploi ;
- Partager l’apprentissage et les informations entre les partenaires et les pays pour une adoption et une reproduction rapides de solutions efficaces.
L’initiative, qui sera officiellement annoncée lors d’un point de presse virtuel le 20 avril 2020, cherche à renforcer la collaboration dans les domaines de l’accès aux données pertinentes, l’analyse et la visualisation, la formation et le développement des capacités, la technologie et la connectivité et les ressources financières.
NOTES AUX RÉDACTEURS
Pour plus d’informations, visitez : Le Centre de connaissances de l’ONU sur le COVID-19 en Afrique : https://knowledge.uneca.org/covid19/
Les nouveaux partenariats comprennent les éléments suivants - plus de détails seront disponibles le lundi 20 avril :
ESRI soutient ses utilisateurs et la communauté dans son ensemble avec l’intelligence géospatiale, un système d’information géographique (SIG) et des logiciels de cartographie, des services et du matériel que les gens utilisent pour aider à suivre, gérer et communiquer l’impact de l’épidémie. Des dons de technologies sont disponibles pour toutes les organisations afin de soutenir le déploiement rapide des plateformes de solutions contre le COVID-19. Plusieurs sources de données peuvent être intégrées dans une seule plateforme afin de fournir aux gouvernements les informations dont ils ont besoin. ESRI opère déjà dans plus de 15 pays en Afrique tels que le Ghana, la Sierra Leone et le Kenya, avec des plans d’expansion dans la région en fonction des besoins ». Plus d’informations :https://www.esri.com/en-us/covid-19/overview https://www.africageoportal.com/pages/covid-19-response
FLOWMINDER fournit aux entreprises de télécommunications et autres détenteurs de données d’opérateurs mobiles des instructions, des codes et une assistance via covid19.flowminder.org, leur permettant de produire des analyses de la mobilité de la population en temps quasi réel. Flowminder peut offrir un soutien dans jusqu’à 20 pays de la région, pour garantir que les gouvernements puissent prendre des décisions éclairées par les données en faisant le suivi de la mobilité et des effets de la crise sur la dynamique de la population.
FRAYM utilise des modèles avancés d’apprentissage automatique pour combiner l’imagerie satellite avec des données d’enquêtes sur les ménages géolocalisés, produisant des données sur la population locale (jusqu’à 1 km2) pour les pays en développement, même dans les zones reculées. Il dispose de données sur les facteurs de risque contre le COVID-19, y compris des indicateurs de santé, de comportement et de moyens d’existence, dans sept pays africains, avec trois autres en préparation, et prendront en compte d’autres demandes. Plus d’infos : https://fraym.io/
Le Bureau des statistiques nationales du Royaume-Uni et le centre de science des données du DFID fourniront un soutien technique pro-bono spécifique au COVID-19 d’une équipe de scientifiques des données et de développeurs de logiciels, avec un mélange de compétences en épidémiologie, PNL, SIG, observation de la Terre, données de téléphones mobiles, ingénierie des données et développement de logiciels, avec un fort accent sur les méthodes de suivi des indicateurs économiques en temps réel. Ils peuvent effectuer des analyses, encadrer le personnel et fournir des conseils sur les sources de données et les outils pour automatiser le traitement manuel des données de routine, et également fournir une formation pour assurer le transfert de compétences. L’accent sera mis sur 17 pays où le soutien du DFID est concentré. Plus d’informations : https://datasciencecampus.ons.gov.uk/
GRID3 fournit une expertise technique dans la production de données spatiales sur la population, les agglomérations, les frontières et les infrastructures de santé, travaillant avec les gouvernements pour créer une image complète et à jour pour éclairer la prise de décision. GRID3 opère déjà au Nigéria, en Sierra Leone, en République démocratique du Congo, au Mozambique, au Soudan du Sud, en Zambie et au Burkina Faso, et prévoit de s’étendre à 10 autres pays en Afrique pour soutenir la riposte face au COVID-19. Plus d’infos : https://grid3.org/
DIGITAL IMPACT ALLIANCE (DIAL)fournira des ressources modifiables sous licence ouverte pour aider les gouvernements et les organisations intermédiaires à utiliser les données mobiles pour la riposte à la pandémie, avec les premières informations à venir la semaine prochaine qui seront disponibles sur notre site Internet (www.digitalimpactalliance.org). DIAL et ses partenaires techniques fourniront également une expertise technique à plus de 10 pays africains sur l’utilisation d’outils open source pour analyser les données mobiles afin de soutenir la prise de décision pour lutter contre le Covid-19. DIAL a publié un document de ressourcesqui décrit les plateformes de messagerie et uncatalogue en lignequi fournit plus d’informations sur les agrégateurs mobiles en Afrique subsaharienne afin d’aider les gouvernements à diffuser les messages de santé publique aux citoyens de manière rapide et rationalisée.
À PROPOS DU PARTENARIAT MONDIAL POUR LES DONNÉES DE DÉVELOPPEMENT DURABLE. Le Partenariat mondial pour les données de développement durable est un réseau mondial comprenant des gouvernements, des entreprises et des Organisations de la société civile travaillant dans le monde entier afin d’exploiter la révolution des données pour le développement durable. Depuis sa création en 2015, le Partenariat mondial a soulevé des problèmes de données au niveau politique, a lancé une initiative de financement de plusieurs millions de dollars pour des innovations collaboratives en matière de données pour le développement durable et a soutenu l’avancement des feuilles de route des données nationales pour le développement durable. En savoir plus sur http://www.data4sdgs.org
À PROPOS DE LA COMMISSION ÉCONOMIQUE DES NATIONS UNIES POUR L’AFRIQUE. Créée en 1958 par le Conseil économique et social (ECOSOC) des Nations Unies, la CEA est l’une des cinq commissions régionales et a pour mandat d’appuyer le développement économique et social de ses États membres, d’encourager l’intégration et de promouvoir la coopération internationale pour le développement de l’Afrique. Composée de 54 États membres, la CEA joue un double rôle en tant qu’organisme régional de l’Organisation des nations Unies (ONU) et en tant que partie intégrante du paysage institutionnel régional en Afrique. Pour plus d’informations, visitez : https://www.uneca.org
Délivré conjointement par:
La Commission économique pour l'Afrique et le Partenariat mondial pour les données de développement durable