Comprendre la transformation structurelle est utile pour la gouvernance en Afrique

Abidjan, 29 nov. 2016 (CEA/MAEP/CEDEAO) – Comprendre les impératifs de développement de l’Afrique, en particulier la transformation structurelle (qui implique un passage dynamique des structures économiques agricoles à faible valeur ajoutée à une agriculture productive, la manufacture et des services de qualité), est autant essentielle pour toute tentative visant à examiner la position du continent en termes de gouvernance, que pour la prise de décisions concernant la politique de développement. C’est la leçon principale à retenir de la Conférence Spéciale du Panel des Eminentes personnalités du Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs (MAEP) qui ont tenu des discussions lors d’un atelier de deux jours visant à capitaliser sur les acquis du Mécanisme en Afrique de l’Ouest. L’atelier qui s’est clôturé aujourd’hui dans la capitale ivoirienne s’est illustré par des débats intenses entre les points focaux MAEP et les hauts fonctionnaires des Etats membres de la CEDEAO, ainsi que des experts.

Lors des discussions sur la question de l’importance de la transformation structurelle et la diversification des économies africaine pour la gouvernance et vice-versa, les principaux intervenants, Dr. Mustapha Mekideche, Pr. Mahmoud Khayal, Dr. Felix Fofana N’Zue et Dr. Koffi Adorgloh  (tous des personnalités reconnu du MAEP) ont pointé du doigt les obstacles responsables de la longue bataille du continent avec ces deux concepts. Il s’agit notamment du manque d’industrialisation et de valeur ajoutée, l’énorme déficit énergétique du continent, le sous-développement des techniques agricoles, un service public défaillant et le manque de démocratie et de gouvernance. Les panelistes ont soutenu que ces contraintes pouvaient être levées principalement à travers une sensibilisation  à grande échelle des Africains concernant les ressources énormes dont ils ont hérité et la responsabilité collective qui leur incombe de protéger ce bien commun, le changement des mentalités, l’élaboration de programmes scolaires adaptés aux besoins actuels de l’Afrique et une révolution énergétique.

La maîtrise de ces dynamiques serait utile tant pour la gouvernance que pour l’audit de la gouvernance –  ce qui est la raison d’être du MAEP, de l’avis de tous les participants à cette rencontre.

En ce qui concerne la question principale de la redynamisation du processus du MAEP en Afrique de l’Ouest,  les participants se sont concentrés sur les éléments nécessaires à l’amélioration du travail  des structures nationales du MAEP ainsi que sur les processus externes et d’auto-évaluation. Parmi ceux-ci figurent notamment la constitution et l’opérationnalisation adéquate des structures nationales du MAEP; la neutralité politique de ces structures, l’approbation de celles-ci par la plus haute autorité de chaque pays, la prise en compte de toutes les opinions dans les processus nationaux et la mobilisation locale des ressources. Etant donné que le MAEP est un Mécanisme participatif et non prescriptif, il a été demandé aux panelistes et points focaux locaux de privilégier le contexte local lors de l’encadrement des processus d’évaluation.

C’est dans cette optique que les six pays d’Afrique de l’Ouest qui ont déjà été évalués par leurs pairs (le Bénin, le Burkina Faso, le Ghana, le Mali, le Nigéria et la Sierra Léone) ont été invités à se pencher sur la seconde génération d’évaluation qui nécessite une méthodologie plus élaborée.

M. Alassane Diamouténé, Directeur de Cabinet au Ministère de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur, a officiellement présidé à la cérémonie de clôture de l’atelier d’Abidjan en rassurant tous les délégués de l’engagement profond de son pays dans l’avancement du Mécanisme.

 

Des félicitations pour l’appropriation du MAEP par la Côte d’Ivoire

La rencontre a également servi de plateforme pour le lancement officiel de la Stratégie nationale de Sensibilisation de la Côte d’Ivoire, présentée par le Président de la Commission nationale du MAEP, M. Bernard Konan. La stratégie ivoirienne met l’accent sur l’appropriation au niveau national, le leadership, la participation inclusive et l’évaluation du Mécanisme.

Le Président et le Vice Président du Panel des Eminentes Personnalités du MAEP – le Dr. Mekideche et le Professeur Khayal, ont salué le pays hôte pour sa brillante contribution dans ce qui a été identifié comme étant une bonne pratique pour la mise en œuvre des processus du MAEP au niveau national. Ils ont assuré à la Commission Nationale Ivoirienne que leur action sera judicieusement rapportée.

Pour sa part, Mme Hodane Youssouf, représentante du Secrétaire Exécutif de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), a félicité la Côte d’Ivoire pour sa rapide appropriation des processus du MAEP étant donné qu’elle n’a adhéré au Mécanisme qu’en 2015 mais qui est déjà prête pour l’évaluation par les pairs.

 

A propos du Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs  

Un mécanisme spécialisé de l’Union Africaine (UA), le Mécanisme Africain d’évaluation par les Pairs (MAEP) a été lancé en 2002 et mis en place en 2003 par l’Union Africaine dans le cadre de la mise en œuvre du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD).

Le MAEP est un outil pour le partage d’expériences, le renforcement des meilleures pratiques, l’identification des faiblesses, et l’évaluation des besoins en renforcement des capacités afin de promouvoir les politiques, normes et pratiques qui produisent la stabilité politique, une forte croissance économique, le développement durable, et l’accélération de l’intégration économique sous-régionale et continentale.

Les Etats membres utilisent le MAEP pour suivre eux-mêmes tous les aspects de leur gouvernance et leur développement socio-économique. Les acteurs de l’Union Africaine (UA) participent dans l’auto-évaluation de toutes les branches du pouvoir– l’exécutif, le législatif et le judiciaire – ainsi que le secteur privé, la société civile et les médias. Le processus de révision du MAEP offre aux Etats membres un espace pour le dialogue national sur la gouvernance et les indicateurs socio-économiques ainsi qu’une opportunité de parvenir à un consensus sur la marche à suivre.

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