Paris, 1er décembre 2015 (ClimDev-Afrique) - « L’Afrique a joué un rôle capital dans les négociations planétaires sur le climat. Depuis 2006, le groupe de négociateurs africains travaille d’arrache-pied, mais il doit trouver les moyens de renforcer sa capacité en tant que bloc ».
Cette réaction du Secrétaire Exécutif de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique, Dr Calos Lopez, a retenu l’attention des nombreux participants réunis au pavillon Afrique, dans le cadre d’une session parallèle sur le voyage de l'Afrique dans les négociations climatiques: les principales conclusions des études d'inventaire. Selon lui, le groupe africain doit maintenant pouvoir développer une stratégie cohérente et un cadre opérationnel, et définir une stratégie de coordination envers les partenaires au développement, afin de soutenir plus efficacement les négociations et les capacités de négociation dans la région.
Selon Nagmeldin Elhassan le président du Groupe africain des négociateurs, depuis 2006, l’AGN a généralement parlé d’une seule voix lors des négociations planétaires sur le climat. La première position africaine commune sur le changement climatique préparée à Nairobi en 2005 et 2006 par l’AGN sous les auspices de la conférence africaine mes ministres de l’environnement (CMAE), aura permis à l’Afrique de mieux défendre ses intérêts lors de la COP 12, qui s’est tenue à Nairobi.
La troisième position africaine commune sur le changement climatique préparée par l’AGN sous les auspices de la Conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernements sur le changement climatique (CAHOSCC) et Conférence ministérielle africaine sur l'environnement (CMAE).
CMAE, ont permis à l’AGN de négocier de façon plus cohérente dans des conditions difficiles, lors de la COP 15 à Copenhague au Danemark, en décembre 2009.
Le Président de l’AGN reconnait aussi que les pays africains ont été très actifs dans les efforts mondiaux pour un cadre de gouvernance du changement climatique. Tous les pays africains sont signataires de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique, et ont régulièrement participé à toutes les conférences annuelles.
Le Dr Seth Osafo, ancien conseiller juridique de l’AGN, reconnait aussi que l’Afrique a fait des progrès remarquables dans le cadre des négociations sur le climat ces dernières années, mais il soutient que beaucoup reste à faire. Notamment dans le cadre des discussions sur les questions majeures de développement, avec entre autre la question de transfert de technologie, de finance du climat et de renforcement des capacités. Des obstacles qui limitent les capacités de l’Afrique, à répondre aux effets du changement climatique. Il s’avère maintenant impératif pour le continent de définir une stratégie claire pour faciliter le rapide transfert de technologies propres en provenance des pays industrialisés dans l’accord de 2020.
Selon le Dr Fatima Denton, la Directrice de la Division des Initiatives Spéciales à la Commission économique pour l'Afrique et Coordonnatrice de ClimDev-Afrique, modératrice de cette rencontre, les pays africains souhaitent fournir des arguments crédibles lors de ces négociations pour la protection des systèmes alimentaires, des écosystèmes, et assurer le développement durable. L’Afrique a constamment défendu la nécessité d’inclure l’adaptation dans la stratégie de réponse particulièrement en raison de la faible capacité adaptative du continent, mais également à cause de la négligeable empreinte carbone du continent, par rapport aux autres régions du monde. Un livre intitulé : « Le Parcours de l’Afrique dans les négociations climatiques » a été commis par ClimDev-Afrique, et Dr Fatima Denton annonce que toutes les conclusions de cet ouvrage, seront publiées en 2016.
Publié par:
La Section des communications extérieures et des relations avec les médias
Commission économique pour l’Afrique
BP 3001
Addis-Abeba (Éthiopie)
Tél. +251 11 551 5826
Adresse électronique : ecainfo@uneca.org