Abuja, Nigéria, le 30 juin 2017 (CEA) – L’intégration des Objectifs de développement durable dans les plans nationaux de développement exige que les gouvernements africains sensibilisent le public aux ODD et que ceux-ci soient pertinents aux stratégies et aux plans nationaux, déclare Sylvain Boko, de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).
Lors de son exposé au cours du dialogue politique sur la planification du développement en Afrique qui se déroule actuellement, M. Boko, Chef de la Section de la planification du développement et de la statistique, de la Division du renforcement des capacités de la CEA, déclare que sensibiliser le public est l’une des questions clés dont les gouvernements devraient s’assurer dans leur processus d’intégration des ODD dans les plans nationaux.
Il dit qu’intégrer les ODD est une opportunité pour les pays de promouvoir leurs propres priorités de développement national.
« Il est important qu’il existe cette approche qui touche toute la société à mesure que les gouvernements entament ce processus. Une participation significative des personnes de tous les milieux, de la conception des politiques, de la mise en œuvre, du suivi, de l’évaluation et des rapports, est essentiel pour parvenir à intégrer et à mettre en œuvre les ODD », fait savoir M. Boko aux participants.
« Au Libéria, un dialogue a été organisé avec les partis politiques sur la mise en place de la feuille de route en mai 2017. Des engagements similaires ont été organisés avec des Organisations de la société civile et le Conseil interreligieux du Libéria afin de dynamiser les acteurs clés et d’apporter une légitimité aux engagements du comté ».
Il dit que le développement implique un processus de transformation et l’intégration des ODD « doivent amener à sortir les gens de la pauvreté, à réduire les disparités et les inégalités, à moderniser et à industrialiser les économies africaines et à créer des opportunités d’emploi ».
M. Boko informe également que la clé se trouve dans la capacité des États membres à adapter les ODD à leur contexte national, en particulier en examinant les stratégies et plans existants, en donnant la priorité, en cartographiant et en choisissant des outils d’intégration qui fonctionneront pour eux.
Pour promouvoir la cohérence des politiques, il déclare qu’il faut des solutions intégrées dans tous les secteurs et entre les différents niveaux gouvernementaux afin d’éliminer toute contradiction ou effet non désiré, d’éviter les chevauchements et d’améliorer l’efficacité et le renforcement des capacités de mise en œuvre.
Les pays africains sont actuellement à diverses étapes de la phase d’intégration des ODD dans leurs cadres nationaux de planification du développement et le cinquième Dialogue politique de haut niveau (HLPD) aborde le sujet en question au cours de la réunion de trois jours à Abuja.
Le processus d’intégration implique plusieurs étapes, y compris la sensibilisation du public et la mobilisation de la participation des parties prenantes, l’adaptation des ODD au contexte national, la promotion de la cohérence des politiques, le suivi et l’examen.
M. Boko affirme que des suivis et un examen efficaces des ODD appellent à l’élaboration de nouvelles sources de données et à l’analyse comparative, ce qui permis ainsi de renforcer les systèmes statistiques nationaux.
Les participants discutent également des implications de l’intégration des ODD pour les processus nationaux de planification du développement en Afrique, le financement et les problèmes connexes.
Le financement des ODD, déclare M. Boko, nécessite une mobilisation des ressources provenant de diverses sources ; par conséquent, les pays se doivent d’être novateurs pour identifier et mobiliser des ressources adéquates pour la mise en œuvre. Et ajoute qu’il est essentiel aussi pour les pays de faire face aux problèmes de capacités et promouvoir le renforcement des capacités pour une intégration et une mise en œuvre réussies des ODD.
« On devrait donne la priorité à la mobilisation et l’allocation des ressources et la conception des institutions car ce sont des paramètres importants pour réaliser un état de développement plus élevé », dit-il et ajoute que la planification implique des processus et des actions nécessaires pour stimuler les résultats économiques et de développement aux niveaux de réalisation prévus.
Les participants ont convenu que la mise en œuvre des ODD alignés sur les plans stratégiques nationaux nécessitera des interrelations institutionnelles et politiques complexes. M. Boko déclare que la planification du développement sera essentielle à l’orientation de ces interrelations complexes aux niveaux national, continental et mondial.
L’Agenda 2030 pour le développement durable est un cadre transformateur pour le développement durable mondial pour la période 2016 à 2030 et son leitmotiv est de garantir que « personne ne soit laissé pour compte » dans le processus de développement.
En Afrique, les ODD sont mis en œuvre simultanément et de manière intégrée avec le premier plan décennal de mise en œuvre de l’Agenda 2063, le cadre stratégique de cinquante de l’Afrique pour la transformation socio-économique qui vise à accélérer la mise en œuvre des initiatives continentales passées et existantes pour la croissance et le développement durable.
Environ 60 grands planificateurs et directeurs généraux africains d’organismes de planification participent au Dialogue politique de haut niveau dont le thème « Intégrer les objectifs de développement durable dans les plans nationaux de développement », pour discuter de la planification du développement sur le continent.
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