Au Zimbabwe, la chef adjointe de l’ONU constate les effets directs du changement climatique sur les habitats naturels

Hwange, Zimbabwe, le 22 février 2020 - Le changement climatique est au premier plan de l’actualité depuis un certain temps maintenant que les températures mondiales continuent de grimper et que le monde cherche des solutions pour endiguer la vague.

Cependant, on sait peu de choses sur la façon dont les animaux d’Afrique souffrent aux côtés de la population humaine des effets du changement climatique, en particulier en raison du manque d’eau, entraînant une perte continue d’habitats.

Pour s’en rendre compte d’elle-même et discuter des solutions possibles, la Secrétaire générale adjointe des Nations Unies, Amina Mohammed, a visité le parc national de Hwange, le plus ancien et le plus grand du Zimbabwe, représentant près de la moitié de la Belgique avec 14 651 kilomètres carrés.

Avec plus de 400 espèces d’oiseaux et 150 espèces de mammifères, dont 45 000 éléphants, la merveille nationale souffre comme les phénomènes climatiques ne sont plus fiables, ce qui se traduit par moins de précipitations, explique Hillary Madhiri, du bureau en charge des parcs nationaux et de la vie sauvage.

Les problèmes auxquels sont confrontés les parcs sont nombreux et variés. Ils comprennent les conflits humains et fauniques, les efforts anti-braconnage, le manque d’eau et la perte d’habitat, les ressources limitées, les sécheresses et la gestion de la population. Il y a cependant des efforts visant à établir des partenariats avec les communautés de la région afin de préserver le parc.

« Parmi les problèmes que nous avons, le changement climatique est notre plus grand défi », indique M. Madhiri, ajoutant que plus de 100 forages ont été réalisés pour sauver les animaux de la mort en raison du manque d’eau pendant la saison sèche. Des initiatives à plus long terme sont nécessaires pour faire face aux tendances de la sécheresse.

Mme Mohammed salue les efforts du parc visant à protéger la nature contre le changement climatique.

« Nous avons constaté les effets du changement climatique sur notre environnement et nos moyens de subsistance. Nous avons vu comment le parc est menacé par le changement climatique ; la chaleur qu’il fait à Hwange, le manque d’eau, et même la migration des animaux et populations. C’est assez complexe », dit-elle.

Mme Mohammed est au Zimbabwe pour participer au 6ème Forum régional africain pour le développement durable qui se déroule du 24 au 27 février, à Victoria Falls. Ladite conférence a pour thème, « 2020-2030 : Une décennie pour réaliser une Afrique transformée et prospère grâce à l’Agenda 2030 et à l’Agenda 2063 ».

S’exprimant à son arrivée à Victoria Falls, elle affirme qu’elle participera également à une session extraordinaire du Mécanisme de coordination régionale organisée par les Nations Unies et la Commission de l’Union africaine.

« ...Et quel meilleur endroit que le Zimbabwe pour montrer le genre de leadership que nous aimerions voir dans la transformation de l’Afrique à travers les agendas 2063 et 2030 », dit la Secrétaire générale adjointe de l’ONU.

Elle fait remarquer que les participants du Forum discuteront des éléments nécessaires à mettre en place pour accélérer les actions sur le terrain afin que les nations atteignent les objectifs des deux agendas, en particulier réaliser des économies inclusives.

Mme Mohammed est accompagnée de hauts responsables du gouvernement du Zimbabwe et de représentants des institutions des Nations Unies, dont Vera Songwe, la Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique.


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