Apprendre les subtilités de l'influence

Pour Tshepelayi Kabata, chargé de recherche de la Mo Ibrahim Foundation auprès de la Commission économique pour l'Afrique (CEA), il n'y avait pas de meilleure année que 2015 pour s’impliquer dans le travail de développement. L'année 2015 était en effet une étape décisive en matière de développement, avec l'adoption des objectifs de développement durable, ainsi que les conférences sur le financement du développement à Addis-Abeba et le changement climatique (COP 20) à Paris.

Après avoir travaillé avec la Présidente Johnson-Sirleaf sur les objectifs de développement durable, contribué au Sommet de l'Union africaine et facilité la coopération entre la CEA et les autres institutions africaines, Tshepelayi Kabata rentre chez lui en ayant l’impression d’avoir réalisé une de ses ambitions qui était d’en apprendre davantage sur le leadership et l'influence sur les décideurs politiques.

Son expérience à la CEA lui a appris que « pour être un bon leader, il faut être un bon disciple ».

Au moment de demander à venir comme chercheur à la CEA, il n'avait pas tout à fait perçu l'ampleur du processus ni les tâches que cela impliquait. Le rythme intense de son premier mois à la CEA l’a préparé au travail exigeant des derniers mois de 2015. Tshepelayi Kabata a d’abord du préparer une mission d'experts de haut niveau à New York, suivie d'une visite pour Afrique Utility Week qu’il considère comme sa première mission sérieuse. Il avait hérité en même temps d'un projet entre la CEA et l'Université de Cape Town pour officialiser la coopération entre les deux institutions.

La Troisième Conférence internationale sur le financement du développement a été le point culminant de son mandat à Addis-Abeba. « Je suis fier d'avoir aidé mon pays, la République démocratique du Congo, au cours de cette conférence, en présentant de façon détaillée ses opinions et ses positions ».

Ayant observé les travaux des groupes de haut niveau et ayant compris comment le leadership interagit et comment la CEA influence les décideurs à travailler sur le Nouveau Partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), Tshepelayi Kabata voit son expérience comme la continuation de son apprentissage de la diplomatie, de la sensibilité politique et des relations avec les États Membres.

Tshepelayi Kabata conseille aux futurs chercheurs de définir leurs propres attentes et d’en discuter avec les cadres dirigeants. Il estime que la souplesse est une qualité importante à avoir lorsque l'on travaille avec une institution de politique économique, comme la CEA qui collabore étroitement avec l'Union africaine, une institution politique.