Swakopmund, Namibie, le 12 décembre 2017 (CEA) - Adeyinka Adeyemi, de la Commission économique pour l’Afrique, dévoile ce lundi aux participants, la loi type du PIDA sur les investissements du secteur privé dans les infrastructures transfrontalières en Afrique lors de la semaine du Programme de développement des infrastructures en Afrique se déroulant en Namibie.
M. Adeyemi, M. Adeyemi, Conseiller principal et Chef du Groupe sur l’intégration régional et les infrastructures, de la Division du renforcement des capacités de la CEA (CDD) de la CEA, déclare que les investisseurs désirent une prévisibilité et des partenariats locaux fiables, un respect des règles de jeu, un environnement réglementaire favorable et des retours sur l’investissement respectables, entre autres choses.
« Toutes ces questions et bien d’autres sont couvertes par la loi type du PIDA sur les projets d’infrastructures transfrontalières », indique-t-il, ajoutant que les projets d’infrastructure en Afrique exigent des milliards de dollars qui peuvent facilement être déboursés avec les bonnes stratégies en place.
M. Adeyemi faisait partie d’un panel, composé de Mme Towela Jere du NEPAD, de Fikremarkos Merso, Avocat à l’université d’Addis-Abeba et de Ron Kamwendo, de l’IDEP, qui a discuté de la loi type du PIDA et des mesures à mettre en place pour bénéficier des opportunités d’investissement en Afrique.
La loi type proposée facilite les investissements et le financement du secteur privé dans les projets d’infrastructures transfrontalières ; assure la transparence, l’efficacité, la responsabilité et la durabilité des projets d’infrastructures transfrontalières ; harmonise la réglementation transfrontalière des projets d’infrastructures transfrontières ; favorise le commerce intra-africain et ouvre les marchés intérieurs au commerce international.
Ladite loi ne s’appliquera pas aux projets d’infrastructures nationaux ou aux projets d’infrastructures transfrontières couverts par des traités contraignants lorsqu’ils sont incompatibles avec la loi type.
Le conseiller de la CEA dit que le PIDA estime que l’Afrique a besoin de 93 milliards de dollars par an jusqu’en 2020, tant pour l’investissement que pour l’entretien ; 360 milliards de dollars pour les projets PIDA à mettre en œuvre jusqu’en 2040 et d’ici 2025, les pays africains envisagent de consacrer 180 milliards de dollars aux infrastructures, ce qui témoigne de la détermination et de la confiance des gouvernements.
Si le PIDA est mis en œuvre, fait savoir M. Adeyemi, l’Afrique réduira ses coûts de production d’électricité de 30 milliards de dollars, soit 850 milliards de dollars jusqu’en 2040 ; l’accès au pouvoir passera de 39% (2009) à près de 70% en 2040, donnant accès à 800 millions de personnes supplémentaires ; les gains d’efficacité des transports atteindront environ 172 milliards de dollars dans le Réseau africain d’intégration régionale des transports (ARTIN) ; les parts du commerce intra-africain doubleront par rapport aux 12% actuels et plus de 15 millions de nouveaux emplois seront créés dans la construction, l’exploitation et la maintenance.
Il déclare que l’investissement dans les infrastructures transfrontalières en Afrique est miné par trois idées fallacieuses majeures : l’Afrique est une région trop risquée ; il y a trop de lois, de politiques et de règlements divergents et les opportunités d’investissement sont rares.
Les panélistes et les délégués ont également abordé des défis uniques, y compris les risques, auxquels l’Afrique fait face alors qu’elle cherche à attirer des investisseurs pour financer des projets d’infrastructures transfrontalières sur le continent et comment cette loi type peut aider à harmoniser les règles, les réglementations, les lois et les politiques transfrontalières régissant ces projets en Afrique.
La loi doit être adoptée par les chefs d’État africains lors de leur Sommet de janvier à Addis-Abeba, en Éthiopie, après quoi la CEA et son partenaire dans ce projet, le NEPAD, aideront les pays à adapter la loi à leurs besoins.
Le PIDA couvre quatre secteurs principaux ; les transports, l’énergie, les technologies de l’information et de la communication ainsi que les ressources en eau transfrontières. Le PIDA est en possession de 433 projets dont 51 marqués comme prioritaires.
La CEA, la Commission de l’Union africaine (CUA), la Banque africaine de développement (BAD) et le NEPAD ont organisé l’édition 2017 de la Semaine du PIDA qui se tient sous le thème, « Développement des infrastructures régionales pour la création d’emplois et la transformation économique ».
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