Addis-Abeba, le 3 mai 2017 (CEA) - Le 6ème Congrès mondial de l’hydroélectricité (WHC), un forum multipartite réunissant des dirigeants et des spécialistes travaillant dans le domaine de l’énergie hydroélectrique ou autres domaines connexes se déroule du 9 au 11 mai, à Addis-Abeba, en Éthiopie ; les participants sont issus du gouvernement, de l’industrie, des finances, des Organismes des Nations Unies, des universités et de la société civile.
Organisé par l’Association internationale de l’hydroélectricité (IHA) avec le soutien de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), de la Commission de l’Union africaine (AUC) et d’autres partenaires, cet évènement de haut niveau tracera la voie du développement et de l’exploitation de l’énergie hydroélectrique au cours de la prochaine décennie, afin de garantir des systèmes d’eau et d’énergie fiables et résilients dans le monde et de promouvoir un développement durable pour tous.
La conférence biennale, qui se déroule pour la première fois en Afrique, mettra l’accent sur les aspects environnementaux et sociaux à considérer lors des étapes de la planification des projets hydroélectriques. Ladite conférence aura aussi pour mission d’améliorer l’énergie hydroélectrique à un moment où la gestion des ressources est plus importante que jamais.
Le Secrétaire exécutif par intérim de la CEA, Abdalla Hamdok, affirme que la CEA se réjouit de coorganiser le congrès et d’offrir une plate-forme en vue d’accélérer le déploiement des énergies renouvelables sur tout le continent.
« La réalisation de l’Agenda 2063 de l’Union africaine et des Objectifs de développement durable exige une exploitation accrue d’une source d'énergie qui est historiquement liée à la croissance économique de l’Afrique », déclare M. Hamdok.
Assurer l’accès universel à des services énergétiques abordables, fiables et modernes comme prévu dans l’Objectif 7 des ODD ne sera possible que dans un monde mieux connecté, où les synergies et les partenariats sont recherchés parmi un grand nombre de parties prenantes, ajoute-t-il.
Richard Taylor, Directeur général de l’IHA, déclare que le congrès rassemble une diversité de points de vue et examine les initiatives mises en place par les gouvernements, les entreprises, les finances et la société civile pour que toutes les populations puissent bénéficier d’une meilleure énergie hydroélectrique et ainsi un meilleur développement.
« Le rôle dynamique de l’hydroélectricité appelle à une approche intégrée, avec un secteur fortement connecté et une collaboration de haut niveau », déclare-t-il.
M. Taylor souligne que le respect des engagements ouvrira la porte à une meilleure énergie hydroélectrique qui jouera un rôle encore plus important dans la prestation de services modernes d’énergie et d’eau dans le monde.
Le Ministre éthiopien de l’eau, de l’irrigation et de l’électricité, Seleshi Bekele, affirme que son pays est l’hôte idéal de ce congrès car celle-ci utilise l’énergie hydroélectrique comme sa principale source d’énergie.
« L’Éthiopie vise à transformer la vie de ses populations en créant des opportunités économiques et sociales grâce à l’accès à l’énergie qui favorisera l’industrialisation, la gestion de l’approvisionnement en eau et améliorera la productivité agricole », déclare-t-il.
Le Vice-Président du Groupe de la Banque mondiale pour le développement durable, Laura Tuck, déclare que sans alimentation sécurisée, les efforts de développement dans le monde entier sont à risque.
« Notre mission au sein du Groupe de la Banque mondiale est d’aider à éliminer l’extrême pauvreté et à stimuler le partage de la prospérité. Nous ne pouvons atteindre ces objectifs que si nos clients disposent d’un accès universel à l’électricité et à une alimentation électrique sûre et stable », déclare-t-elle.
Le Président de l’Organisation mondiale pour le développement et la coopération en matière d’interconnexion énergétique (GEIDCO), Liu Zhenya, de Chine, déclare qu’une mise en œuvre accélérée des interconnexions énergétiques mondiales favorisera le développement, la répartition et l’utilisation à grande échelle d’énergie propre, comme les énergies hydrauliques, éolienne et solaire.
« Cela fournira également une nouvelle plate-forme, créera des opportunités et dynamisera l’essor économique de l’Afrique », dit M. Zhenya.
L’évènement s’inspire d’une réunion précédente tenue à Beijing, en 2015 où s’étaient réunis des dirigeants et des spécialistes, avec pour objectif d’examiner les initiatives mises en place par les gouvernements, les entreprises, les finances, la société civile et les milieux universitaires pour favoriser le développement durable.
On ne saurait trop insister sur le rôle de l’hydroélectricité en tant que source d’énergie mondiale où les centrales hydroélectriques alimentent 70% des énergies renouvelables mondiales à plus d’un milliard d’individus dans 152 pays.
L’édition 2017 du Congrès mondial de l’hydroélectricité est organisé par l’Association internationale de l’hydroélectricité en collaboration avec la Banque africaine de développement, la Commission de l’Union africaine, l’Organisation mondiale de développement et de coopération en matière d’interconnexion énergétique, la Commission économique pour l’Afrique et le Groupe de la Banque mondiale. Le Gouvernement éthiopien est également un des organisateurs du congrès.
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