Abuja accueille à partir du 25 mars, la Conférence annuelle des ministres des finances et de la planification économique

Addis-Abeba, le 18 mars 2014 - La septième Conférence conjointe des ministres de l'économie et des Finances de l’UA et la Conférence des ministres africains des finances,  de la planification et du développement économique aura lieu du 25 au 30 mars 2014 à Abuja, la capitale nigériane. Organisée par la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique et la Commission de l'Union africaine, en collaboration avec le gouvernement nigérian, la conférence réunira les ministres africains chargés des finances,  de l'économie et du développement économique, ainsi que les gouverneurs des banques centrales et les principaux dirigeants du privé secteur.

L'objectif de la conférence, dont le thème: «L’industrialisation au service du développement inclusif et de la transformation en Afrique», offrira une plate-forme aux  décideurs pour formuler des propositions dans le but d’accélérer la mise en œuvre du  développement industriel accéléré de l'Afrique (AIDA) et de renforcer l'engagement et les actions pour l’avancement du programme de développement industriel de l'Afrique.

S'appuyant sur la session annuelle conjointe (2013) qui s'est tenue à Abidjan, cette conférence sera l'occasion d'identifier les enjeux qui doivent être abordés au niveau national, régional, continental et international pour promouvoir le développement industriel cohérent de l'Afrique selon Carlos Lopes, Secrétaire exécutif de la (CEA). En 2013, les États membres ont été invités à adopter des politiques industrielles cohérentes,  créer des mécanismes institutionnels favorables à la politique industrielle et coordonner les ministères responsables pour améliorer la mise en œuvre de la politique.

Le Rapport économique sur l'Afrique 2014, produit conjointement par la CEA et la CUA, sera également lancé au cours de la réunion. Le thème du rapport de cette année est «Une industrialisation dynamique en Afrique: Des institutions novatrices, processus efficaces et  mécanismes souples». Ledit rapport qui souligne l'importance de l'industrialisation comme une «condition préalable pour l'Afrique pour parvenir à une croissance économique inclusive», propose un cadre institutionnel pour la conception et la mise en œuvre de la politique industrielle en Afrique. La justification de l'industrialisation en Afrique est fondée sur le fait que la plupart des économies africaines concentrent leur activité économique dans les secteurs de l'extraction et de produits de base. En retour, la nature capitalistique du secteur et les liens inter-sectoriels limités entre le secteur primaire et les autres secteurs de l'économie créent des possibilités limitées pour le développement de chaînes de valeur, de valeur ajoutée et de création d'emplois. En outre, les secteurs primaires sont caractérisés par une faible productivité et de bas salaires qui rendent les employés vulnérables à la pauvreté.

Alors que les pays font des efforts concertés à cet égard, les experts reconnaissent que le chemin à l'industrialisation est semé d’embuches  telles que la productivité et la compétitivité nécessaires pour tirer parti de la mondialisation et de la transformation des économies. En outre, le manque d'infrastructures et le progrès technologique sont des handicaps au climat des affaires et nuisent à la productivité.
 
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M. Lopes révèle qu’inverser le statu quo et faire des progrès dans la technologie ou les infrastructures ne se feront pas par pur hasard sur le continent; mais des stratégies bien pensées avec une répartition adéquate des ressources en R&D, par exemple, sont nécessaires».