18 pour cent - trop bas comme contribution d’investissement au PIB africain

Yaoundé, le 03 juillet 2014 (CEA) - Les pays Africains doivent amplifier les sources de la croissance aussi bien du côté de l’offre que de la demande  pour que cette croissance soit soutenue et transformatrice du continent, a estimé un fonctionnaire de la CEA, en présentant le Rapport sur le Développement Economique en Afrique 2014, publié par la CINUCED, aux journalistes ce jour à Yaoundé au Cameroun.

Selon M. Joseph Baricako, Economiste, qui a passé les messages clés du Rapport à la presse et aux acteurs du développent,  le document montre clairement que pour réduire sensiblement la pauvreté, l’Afrique devra réaliser  un taux moyen de croissance à moyen et long terme de 7 % et plus. Ceci nécessitera des taux d’investissement de 25 % du produit intérieur brut (PIB) et au-delà et non le niveau actuel de 18% de ce taux d’investissement.

 Pour y parvenir, le document de la CNUCED axé sur le thème « Catalyser l’investissement pour une croissance transformatrice en Afrique », indique qu’il ne suffira pas d’augmenter le volume des investissements en Afrique mais  il faudra aussi améliorer la productivité ou la qualité des investissements et veiller à ce qu’ils aillent à des secteurs stratégiques et prioritaires de l’économie tels que les infrastructures, et les secteurs productifs pour que la croissance s’accompagne d’une diversification et d’une transformation structurelle.

Malheureusement, la croissance de l’Afrique pendant ces dernières décennies a été principalement tirée par la consommation et n’a pas permis de créer des emplois ni de réduire la pauvreté et les inégalités. D’où l’appel lancé une fois encore à la transformation structurelle que promeut aussi de  manière forte la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique en convergence avec la CNUCED.

Outre l’appel aux pays africains de veiller à ce que l’investissement aille à des secteurs stratégiques ou prioritaires, le Rapport recommande à ces Etats d’augmenter le niveau et le taux d’investissement public surtout en  améliorant l’intermédiation financière, en élargissant  l’accès au crédit abordable et en améliorant le cadre de politique générale et les conditions générales d’l’investissement. Le document préconise aussi l’amélioration de la productivité ou la qualité de l’investissement, la consolidation des liens entre les entreprises locales et les entreprises étrangères, le contrôle de la fuite des capitaux  et  la promotion  même de l’investissement par le biais de l’aide et du commerce.


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