À l’occasion de son 10ème anniversaire, le MAEP se félicite d’avoir haussé la barre de la responsabilisation

Addis Abeba, 21 mai 2013 (CEA) - Dix ans après sa création, le Mécanisme africain d'évaluation par les pairs a reçu des éloges pour sa contribution à la croissance et au développement durable sur le continent. Dans les remarques formulées à l’ouverture du 10ème colloque marquant l’anniversaire du MAEP,  M. Carlos Lopes, Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Afrique, a  décrit le MAEP comme étant un mécanisme de gouvernance conçu sur notre sol qui a consolidé l’appropriation par l’Afrique de son programme de développement.

 S'exprimant sur le thème « Une meilleure gouvernance pour une croissance et un  développement durables en Afrique », M. Lopes a fait référence à feu le premier ministre Meles, qui a présidé le Forum des Chefs d'État et de gouvernementdu MAEP: « Il avait l'habitude de faire valoir que le mécanisme offre une opportunité stratégique aux pays africains pour qu’ils créent un environnement favorable à la croissance et au développement en raison de son caractère inclusif et des avantages qui en découlent grâce à une meilleure gestion économique », a dit M. Lopes.

« Le MAEP doit en effet être considérée comme partie intégrante du programme de développement de l'Afrique qui a été élaboré au fil du temps et concrétiséen divers documents, notamment le Plan d'action de Lagos, le Cadre africain de référence pour les programmes d'ajustement structurel en vue du redressement et de la transformation socio-économiqueset le NEPAD »,a-t-il ajouté.

Il a fait remarquer que le mécanisme met l'accent sur la responsabilisation nationale et que, étant contrôlé et géré au sein du continent, il marque un glissement de la responsabilisation d’acteurs ou de donateursexternes vers des processus de responsabilisation internes.

« Ce changement», a fait valoir M. Lopes est important car «il surmonte le caractère d'austérité et l'approche externe minimaliste qui n'étaient pas favorables à la croissance en Afrique». Á sonavis,grâce au processus du MAEP, les gouvernements reçoivent une rétro information directe de la part de l'ensemble des citoyens sur l'impact des politiques, favorisant ainsi la «voix» et «l’inclusion» au lieu de «la sortie».

Le Secrétaire exécutif a souligné le rôle que le mécanisme a joué dans l'amélioration de la gouvernance et a ila insisté sur les « changements naissants mais positifs » que l'outil apporte à la dynamique entre les États et la société en Afrique.

« Le mécanisme revêt le potentiel de conduire vers un nouveau ‘contrat social’ qui permettrait d'assurer de meilleurs résultats dans le domaine du développement pour tous les citoyens », a-t-il dit, ajoutant que « c'est là, l’un des principaux enseignements tirés de la crise financière et économique mondiale, des soulèvements en Afrique du Nord et dunouvel agenda de développement d’après 2015 ».

Il a en outre souligné la contribution de cet outil pour l’obtention de preuves mieux éclairées et fondées sur l’élaboration de politiques, un changement, a-t-il souligné,très important pour le développement de l'Afrique car il génère une grande quantité de données pour étayer l'élaboration de politiques nationales, régionales et continentales et fournit également de précieuses connaissances, expériences et connaissances eu égard aux quatre piliers thématiques du Mécanisme.

« La candide vérité est que la plupart de ce que nous avons maintenant sont des projections qui peuvent être tout à fait hors de propos», a-t-il dit, ajoutant que les données générées par le processus du MAEP contribuent à surmonter ce défi, tout en fournissant à l'Afrique les informations nécessaires pour  raconter sa propre histoire.

 «Sans données fiables, il sera difficile pour l'Afrique d'évaluer et de mesurer les progrès réalisés dans les secteurs socio-économiques», a noté M. Lopes qui a ajouté que, bien que les évaluations positives sur l'Afrique, et son potentiel de croissance, ne doivent pas être rejetées d'emblée, il est essentiel pour l'Afrique de contrôler ce qui se dit.

«Les rétro informations reçues de tous les secteurs de la société dans le cadre du processus du MAEP, contribueront sans aucun doute à cet objectif crucial», a-t-il dit.

Ont participé au colloque un échantillon des représentants de la société civile ainsi que le premier ministre éthiopien, M. Haile Mariam Desalegn, M. Amos Sawyer, président du Groupe d’éminentes personnalités du MAEP, M. Bethel Amadi, président du Parlement panafricain et l'ancien président Joachim Chisano.

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