Titre
Mardi 10 octobre 2017
14 h 30-16 heurs
Centre de conférences de la CEA
Série de séminaires de la Division des initiatives spéciales
Revers de fortune ou realpolitik? Le retrait américain de l’Accord de Paris
Implications pour l’Afrique et le cadre de gouvernance mondiale
Présentateur: James Murombedzi, Administrateur chargé du Centre africain pour la politique en matière de climat de la CEA
Intervenant: Johnson Nkem, Spécialiste principal de l’adaptation aux changements climatiques du Centre africain pour la politique en matière de climat de la CEA
Résumé
L’Accord de Paris adopté en vertu de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques a été célébré comme un triomphe du multilatéralisme et comme dernier espoir pour l’humanité d’éviter un réchauffement planétaire irréversible au cours de ce siècle. L’Accord est entré en vigueur en un temps record et les négociations en vue de mettre la dernière main aux dispositions et modalités de son application se poursuivent depuis 2015. L’objectif principal de l’Accord est de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il devra se réaliser dans divers pays par des mesures volontaires qui s’appuient sur des modèles de développement à faibles émissions et résilient face aux changements climatiques et se traduire, dans les systèmes énergétiques et dans tous les secteurs de l’activité économique, par l’abandon progressif des combustibles fossiles au profit de combustibles énergétiques plus écologiques et plus efficaces. Mais l’encre de la signature de l’Accord est à peine sèche que les États-Unis d’Amérique, pays responsable des plus grandes émissions de gaz à effet de serre de l’histoire, ont déclaré leur intention de se retirer de l’Accord. Ce retrait prévu a été inspiré, au moins en partie, par de puissants intérêts liés aux combustibles fossiles, comme le montre clairement le slogan «Pittsburgh oui, Paris non» entonné lors d’une manifestation organisée à Washington par des partisans du Parti républicain en soutien à la décision. Le retrait s’accompagne d’appels à un réexamen de l’Accord et de son aptitude, dans sa forme actuelle, à réaliser les objectifs de lutte contre le réchauffement climatique. Au séminaire, l’on se penchera sur les questions d’économie politique découlant du retrait déclaré des États-Unis, tout en mettant l’accent sur les faiblesses structurelles de l’Accord et sur les implications pour le développement durable en Afrique d’un cadre de gouvernance climatique mondiale fragile.
Pour plus de renseignements, s’adresser à Charles Muraya par téléphone au 011 544 3404 ou par courriel à l’adresse : murayac@un.org